Dans les coulisses de Weiskirchen

A peine à une heure trente de Metz en voiture, de
l’autre côté de la frontière allemande, se trouve
la jolie bourgade de Weiskirchen, nichée quelque part en Sarre au milieu
des bois. Cette ville n’est peut-être pas une destination touristique
prisée de voyageurs avides de soleil, mais elle est depuis trois ans
connue d’une grande majorité de supporters messins. C’est
que depuis 2002, le FC Metz en a fait son lieu de villégiature pour son
stage de préparation d’avant-saison. Cette année, pas question
donc de déroger à la règle et les Grenats vivent depuis
dimanche après-midi dans leur petite bulle allemande, au rythme quotidien
des entraînements, des repas en commun et des plages de repos.

Au Parkhotel où ils sont nourris et logés, les Messins ont déjà
leurs petites habitudes : un salon réservé pour les repas, un
menu spécifique, des salles mises à disposition pour les causeries
et les soins. Pour l’occasion, l’hôtel s’habille toute
la semaine aux couleurs grenats et on découvre à chaque nouveau
recoin un maillot, un sigle, un fanion ou une photo rappelant le Club à
la Croix de Lorraine. Tout est fait pour que les joueurs se sentent chez eux.
Il faut dire qu’ils ont des journées chargées.

Après un réveil matinal, ils descendent prendre leur petit-déjeuner
vers huit heures. Le temps d’une courte séance de strapping et
tout le petit monde prend la route de l’entraînement qui se déroule
sur un terrain voisin, dans le car du FC Metz qui arbore d’ailleurs un
nouvel habillage accrocheur. Au programme : courses, jeux de tête, passes
à dix, étirements et exercices physiques dirigés par le
préparateur Jérémy Moureaux. Plus de deux heures d’activité
intense accomplies dans une atmosphère rieuse et agréable, chacun
rendant les efforts plus faciles d’un éclat de rire, d’un
« chambrage » ou d’une blague bien sentie. L’occasion
de percevoir rapidement les bienfaits du stage, qui voit peu à peu naître
un véritable groupe où les individualités apprennent à
se connaître et s’apprécier. Bien fatiguée, l’équipe
rentre finalement à l’hôtel profiter d’un copieux repas.
Puis arrive l’heure de la sieste, une consigne à laquelle se plient
bien volontiers les joueurs ! Pendant ce temps, les dirigeants ne cachent pas
leur déception à l’écoute de la nouvelle qui tombe
vers quatorze heures et qui condamne la France à attendre encore avant
de recevoir les Jeux… Vers quatre heures, réveillés et en
forme, les footballeurs bénéficient du savoir-faire des kinés
qui évoquent avec eux leurs petits bobos et leur procurent des massages
bienfaisants que leurs organismes sans cesse sollicités ne manquent pas
d’apprécier. Une collation pour leur redonner de l’énergie,
une causerie pour les conseils des coaches et c’est reparti pour une nouvelle
séance d’entraînement. En l’occurrence, les Grenats
y ont échappé hier puisqu’ils ont affronté à
la place une équipe locale en match amical. Vingt-et-un buts marqués
plus tard, il est déjà bien tard et les Messins reprennent le
chemin de leur hôtel pour dîner. 22 heures : certains finissent
la journée en regardant un film ou en jouant aux cartes, d’autres
se couchent. Une nouvelle journée les attend demain, toute aussi remplie.
Parce que la réussite est à ce prix…