d’un amas de gravats et de câbles entremêlés. C’est
le triste spectacle que les passants, nostalgiques ou pas, peuvent observer
en se rendant en ces lieux chargés d’histoire. Avec le stade Auguste
Delaune, c’est toute une époque qui part en fumée. Six titres
de Champion de France (entre 1949 et 1962), deux finales de Coupe d’Europe
et deux Coupes de France. Voilà les titres majeurs qu’a acquis
le « Stade » de la grande époque. Les Champenois ont eu du
mal à tourner la page. Mais avec la nouvelle enceinte dont la ville de
Reims est train de se doter, ceux-ci paraissent parés pour la reconstruction.
Dans l’impossibilité de jouer au Vélodrome, c’est
donc à Tinqueux que Grenats et Rémois se replieront à l’occasion
d’une rencontre amicale, demain à 18h30. Deux équipes étroitement
liées puisqu’il n’est pas rare qu’elles échangent
des joueurs. Le dernier en date, Christophe Walter, restera en Champagne durant
une saison. Pur produit de la formation messine, le milieu de terrain s’est
immédiatement fondu de la moule. « J’ai tout de suite
été bien accueilli ici, que ce soit par les joueurs ou les dirigeants
», explique Walter. Un cap franchi pour un joueur dont c’est
le premier changement de club au niveau professionnel.
Autre équipe, autres objectifs. A nouveau promus en Ligue 2, les Rémois
espèrent cette fois ne pas faire le yoyo comme cela avait été
le cas en 2002-2003. « L’objectif principal est de se maintenir
puisque nous venons de remonter. Toutefois, même si l’entraîneur
ne l’avoue pas clairement, nous espérons aussi développer
un jeu de qualité et donner une bonne image du club. » Une ambition
à moitié cachée en quelque sorte, comme c’est aussi
un peu le cas au FC Metz. Et sur le plan personnel ? « Je viens ici pour
acquérir du temps de jeu et de l’expérience. Ainsi, je pourrai
revenir plus fort au FC Metz. »
Souvent barré à un poste ou la concurrence fait
rage au sein du club à la Croix de Lorraine, Christophe Walter a tout
de même pu se faire les dents à plusieurs reprises en équipe
professionnelle, notamment en Ligue 2. Mais rien ne vaut une saison complète,
et cela commence par les matches amicaux, auxquels Water a participé
: « Nous avons joué quatre rencontres et gagné les
trois premières. La dernière partie (face à Calais, perdue
3-1) était assez délicate car nous étions quelque peu fatigués
et nous n’avons pas eu la possibilité de faire tourner notre effectif.
»
La suite du programme amène Walter à affronter ses anciens coéquipiers,
en qui il a totalement confiance pour bien figurer sur les pelouses de Ligue
1. « Je pense que l’équipe sera plus forte de l’an
dernier. Je crois vraiment que Metz peut effectuer une bonne saison en continuant
sur la dynamique de l’an dernier et en profitant de la montée en
puissance des joueurs de ma génération comme Obraniak, Renouard
ou Béria ! » Justement, ce sera la première fois
que Christophe jouera face à ses habituels coéquipiers. «
C’est sûr ! Ca va être particulier. Je n’ai jamais joué
contre le FC Metz ! J’ai hâte d’y être mais je ne sais
pas trop comment ça va se passer. » Il s’agira pour
le plus Messin des Rémois de laisser ses émotions aux vestiaires.
Car même s’il s’agit d’un match amical, le coup d’envoi
de cette saison 2004-2005 approche à grand pas. Et celle-ci pourrait
bien lui servir de tremplin.