impossible à éviter que le président messin Carlo Molinari
avait accepté d’attendre les derniers instants du mercato pour
y renoncer. L’incertitude qui régnait autour de la situation de
l’ancien Montpelliérain au sein du club breton a finalement disparu.
Grâce à l’abnégation et à la patience du joueur
qui a su attendre que son heure vienne. Mais reprenons l’histoire à
son début, c’est à dire au moment le bail de Maoulida au
FC Metz prit fin. « Je souhaitais rester dans la continuité
de la saison passée, explique l’intéressé.
J’avais bénéficié en Lorraine d’un
temps de jeu maximum et marqué des buts. A l’arrivée, je
me suis retrouvé sur le banc à Rennes. » Débute
alors une période blanche où Toifilou ne foule que trop rarement
les pelouses. La situation est la même que précédemment,
comme si son prêt sur les bords de la Moselle n’avait servi à
rien. « Forcément, c’était difficile à
vivre. Mais dans ces moments, il faut garder le moral et cela finit toujours
par payer. Je me suis accroché. »
Puis vint le mercato et la l’espoir que représente l’ouverture
du marché des transferts. Malheureusement, la situation contractuelle
de Maoulida n’est pas propice à un transfert. En effet, il lui
reste six mois à passer au Stade Rennais, six mois avant d’être
« gratuit ». Dans ce contexte, les clubs sont forcément réticents
à payer un transfert et préfèrent attendre de récupérer
le joueur à moindre frais. Le FC Metz est toutefois très attaché
à la venue de Maoulida et tente de s’arranger avec Rennes. Mais
le club breton, qui a déboursé environ 25 millions de francs pour
le faire venir, hésite à le laisser partir. Finalement, il n’y
aura pas de transfert : « Tout était réglé
côté messin. Nous avions un accord avec le club et mon agent, explique
Maoulida. Revenir à Metz m’aurait fait énormément
plaisir mais ma venue était suspendue à la décision du
Stade Rennais. En fin de mercato, j’ai eu une discussion avec Dréossi
et Bölöni. Ils m’ont fait part de leur désir de continuer
l’aventure avec moi, en me disant que cela allait être difficile
pour moi mais qu’une occasion se présenterai. »
« J’ai retrouvé la joie
de jouer et de marquer »
Depuis, c’est sur le côté droit d’une attaque à
trois similaire à celle de Metz que Maoulida a fait son trou. Désormais,
il ne sert plus seulement de roue de secours à l’indéboulonnable
buteur suisse Alexander Frei, il est tout simplement un titulaire à
part entière. Si bien que Rennes envisage de prolonger son contrat.
Mais Toifilou n’est pas disposé à agir dans la précipitation.
« La roue tourne et tout peut aller très vite. Désormais,
mon club souhaite que je reste. Cette fois, c’est moi qui ait les cartes
en main et la décision m’appartient. J’étudie toutes
les possibilités et je ferai mon choix en fin de saison. Il n’est
pas exclu que je revienne en Lorraine. Je garde un très bon souvenir
du FC Metz, de son club, ses dirigeants et Jean Fernandez. C’est une
piste que je conserve ainsi que les autres. »
En attendant de savoir s’il portera les couleurs de Metz, Rennes ou
d’un autre club la saison prochaine, c’est bien sous les ordres
de Lazlo Bölöni que Maoulida participera à la rencontre de
samedi. « Ce match a une saveur particulière pour moi.
Je connais bien le public, les joueurs, le stade. Mais je suis professionnel
avant tout et je vais mettre les sentiments de côté afin de jouer
ce match à fond pour Rennes. A domicile, nous avons un parcours de
champion. Nos soucis à l’extérieur sont en passe de s’arranger.
Nous avons fait un match nul à Lille, qui est troisième du classement.
Si nous continuons dans cet état d’esprit à l’extérieur,
nous pouvons faire quelque chose dans ce championnat. Du côté
de Metz, il y a eu quelques changements depuis mon départ mais l’état
d’esprit reste le même. C’est une équipe très
combative et il faut répondre à ce niveau si nous voulons prendre
des points. »