Au soir de la trente-huitième journée, les trois derniers clubs
au classement de Ligue 1 sont relégués en Ligue 2. Jusque-là,
rien de vraiment nouveau. Mais la configuration actuelle du classement, où
six équipes sont encore mathématiquement susceptibles d’accompagner
Istres à l’échelon inférieur, laisse présager
que plusieurs clubs pourront être à égalité de points
demain soir.
Dans ce cas, l’article 307 du règlement des compétitions
de la Ligue de Football Professionnel, stipule que « le classement
des clubs ex-aequo sera déterminé par la différence entre
les buts marqués et les buts concédés par chacun d’eux
au cours des matches joués pour l’ensemble du championnat ».
Autrement dit, celui qui bénéficiera de la meilleure différence
de buts totale passera devant. Les supporters du FC Metz ne pourront pas avoir
oublié cette règle qui avait fait tant de déçus
au soir du 9 mai 1998, lorsque Lens avait été sacré champion
pour cinq buts de plus…
En cas de nouvelle égalité, « l’avantage sera
donné au club ayant marqué le plus grand nombre de buts »,
d’où l’intérêt d’avoir un jeu porté
sur l’offensive. Et puis, comme tout est possible dans le football (les
spectateurs assis devant leur télévision mercredi dernier ne le
contrediront pas), si une nouvelle égalité émerge, alors
les clubs « seront départagés à la différence
de buts lors des rencontres disputées entre eux ». Ainsi,
si Metz devait se retrouver à égalité avec Bastia pour
tous ces critères où les deux équipes se tiennent au coude
à coude, Metz l’emporterait, ayant gagné 2 à 0 lors
du match aller et n’ayant concédé qu’une courte défaite
1 à 0 en Corse.
Voilà pour la théorie. En pratique, l’affaire
apparaît plus compliquée. Plongeons-nous donc sans plus attendre
dans les trois cas de figure, à savoir une défaite demain contre
Nantes, un match nul ou, pourquoi pas, une victoire.
Si Metz gagne : alors
Metz est maintenu, quels que soient les autres résultats
de la soirée. C’est l’avantage de démarrer cette dernière
journée à la meilleure place des six équipes qui joueront
la peur au ventre : le FC Metz a son destin entre ses pieds. Incontestablement
le scénario idéal.
Si Metz fait match nul :
alors Metz est également maintenu, sans plus de considération
pour les autres résultats. Un score de parité enverrait donc également
tout le monde en vacances illico presto, sans besoin de suivre le multiplex
d’une célèbre chaîne cryptée.
Si Metz perd : cela
se complique.
- Metz est maintenu si :
- l’un des trois au moins parmi Ajaccio, Caen ou Bastia ne gagne
pas (c’est-à-dire perd ou fait match nul) - ou si Bordeaux perd face à Marseille
- ou si toutes ces quatre équipes (Bordeaux, Ajaccio,
Caen et Bastia) gagnent : Metz et Bastia se retrouvent à
égalité. Metz est alors maintenu si et seulement si
:- Bastia l’emporte 1 – 0 et Metz perd 1 – 0
: Bastia aurait alors une différence de buts de –13
et Metz de –12. - Bastia l’emporte 1 – 0 et Metz perd 2 – 0
: la différence de buts serait de –13 pour les deux, avec
33 buts marqués par chaque équipe. La confrontation directe
intervient donc, et Metz y prend l’avantage, comme nous l’avons
signalé plus haut.
- Bastia l’emporte 1 – 0 et Metz perd 1 – 0
- Metz est relégué si
toutes ces quatre équipes (Bordeaux, Ajaccio, Caen et Bastia)
gagnent et si en même temps :
- Bastia l’emporte par plus d’un but d’écart
(c’est-à-dire gagne 2-0 ou plus), quel que soit le score de la
défaite de Metz : puisque dans ce cas Bastia et Metz auront la même
différence de buts, mais Bastia aura marqué plus de buts que
Metz. - ou alors si Metz perd par plus de deux buts d’écart
(c’est-à-dire perd 3-0 ou plus), quel que soit le score de la
victoire de Bastia : parce qu’alors Metz aurait une différence
de buts inférieure à celle de Bastia. - ou, bien évidemment, si ces deux conditions sont réunies.
Maintenant, vous savez tout. Assurément, pour éviter
d’avoir à effectuer samedi soir ces sombres calculs, par ailleurs
quelque peu ardus, espérons que les Grenats ramèneront au minimum
un point de leur déplacement en Loire-Atlantique…