Le calme avant la tempête. Vendredi matin, les Grenats se sont entraînés
sur la pelouse du stade Dezavelle devant une assistance importante mais les
visages étaient un peu moins rieurs qu’à l’accoutumée.
Sans doute les joueurs messins étaient-ils déjà dans
le match qui les attend ce samedi. Et pour ceux qui n’y pensaient pas
encore, le président Molinari, qui a rendu à ses joueurs une
courte visite à l’issue de l’entraînement, a du se
charger de la mise en condition. Car cette fois, si une défaite ne
serait pas non plus un désastre, l’adversaire est un concurrent
au maintien. Cela augmente évidemment l’importance du résultat.
« C’est un match différent, affirme Franck
Ribéry. De toutes façons, nous ne faisons pas attention
aux équipes qui nous devancent mais à celles qui sont derrière
nous. Pour l’instant, nous ne sommes pas dans une situation si délicate
que cela. Mais il est évident que retrouver la victoire rapidement
nous ferait tous du bien au sein du groupe ainsi qu’au public. »
Cette fois, le soutien populaire ne sera pas aussi important que face à
Monaco. Cette affiche de bas de tableau sera donc réservée aux
fidèles, l’équipe corse attirant moins de monde que le
vice-champion d'Europe. Toutefois, ce n’est pas pour autant que les Grenats
auront la partie plus facile. Bastia, qui vient seulement de mettre un terme
à une série de quatre défaites par un match nul face
à Sochaux, ne devrait pas se jeter à l’abordage même
si les hommes de Ciccolini ont les armes pour produire du jeu. Jean Fernandez,
de son côté, n’est pas certain que cette rencontre sera
fermée. « Bastia possède des individualités
au milieu de terrain et une qualité collective certaine, explique
l’entraîneur messin. Je ne pense pas que ce sera un match
bloqué car c’est une équipe qui a pour habitude de jouer
au ballon. »
Si les dires du coach lorrain se vérifient, ce ne serait sans doute
pas pour déplaire aux Messins qui se sont souvent cassé les
dents sur les défenses adverses à domicile. Malgré tout,
rien ne sera simple pour les hommes de Molinari car ce Bastia 2004-2005 voyage
bien. Même si les résultats ne mettent pas en valeur ces bonnes
dispositions hors de leurs bases, cela n’a pas échappé
à Jean Fernandez qui, on le sait, ne se contente pas de feuilles ou
de résumés de matches… « J’ai beaucoup
de respect pour Bastia. Les Corses ont un parcours similaire au nôtre.
Et surtout, ils sont très bons à l’extérieur. Ils
ont perdu à deux reprises seulement à Lille et à
Marseille. Mais à chaque fois, le but adverse est intervenu dans les
dernières minutes de la rencontre. Avant ça, ils avaient obtenu
un match nul à Nantes, à Nice… et surtout à Lyon
(0-0) ! Lorsque vous êtes capables de réaliser un tel résultat,
c’est que vous avez une équipe solide. »
Sans doute l’ancien coach sochalien envie t’il ses adversaires
à ce niveau, lui qui est rentré de ses trois derniers déplacements
avec une valise ! La dernière en date, à Rennes, a remis en
cause les progrès aperçus la semaine passée contre Monaco.
Ce soir là, les Grenats avaient été entreprenants, bons
dans le jeu et solides défensivement. « Si nous reproduisons
une prestation du niveau de Monaco, la réussite en plus, nous aurons
des chances de l’emporter. Il faut que nous soyons plus agressifs défensivement
et offensivement pour parvenir à nos fins. » Ce sera
sans Caillet ni Avezac, tous deux suspendus. L’équipe lorraine
devrait donc se présenter à nouveau en 4-4-2. En espérant
que ce retour à la configuration d’origine coïncide avec
le renouveau des espoirs messins…
Metz - Bastia, 12ème journée
de Ligue 1
Samedi 30 octobre 2004 à 20 heures, Stade Saint-Symphorien
Arbitre : Laurent Duhamel