Pauvres Marseillais. Cela fait des lustres (plus d’une
décennie) que le club le plus titré de l’hexagone n’a
plus rien gagné, pas même une petite Coupe de la Ligue au détour
d’une saison ratée comme sait si bien le faire son ennemi juré.
Si l’on excepte les deux finales de Coupe de l’UEFA (1999 et 2004),
le microcosme phocéen bouillonne plus de par l’interminable instabilité
du club que grâce aux résultats ! Et ce n’est sans doute
pas cette saison que les hommes de Troussier, éliminés dans les
deux Coupes et distancés par Lyon en Championnat, brandiront à
nouveau un trophée. La bonne mère serait-elle devenu sourde aux
prières des fans olympiens ?
Toujours est-il que si le titre semble inaccessible, la culture de la victoire
se moque du classement et il reste tout de même un objectif à atteindre
: une qualification en Ligue des Champions. C’est pourquoi, forts du souffle
nouveau apporté par Troussier, les coéquipiers de Fabien Barthez
ont retrouvé une efficacité plus conforme avec leur statut. Vainqueurs
à Lille et au Vélodrome face à Nice, les voilà qui
débarquent à Metz avec la ferme intention de confirmer leur forme
à l’extérieur. Inquiétant ? « Bien
sur, confirme Fernandez. Ils ont trouvé un bon équilibre défensif.
Leur organisation est beaucoup plus en valeur à l’extérieur.
Faire match nul chez le leader puis aller battre le second ne peut pas être
anodin. »
Méfiance, donc. La formation messine n’est pas prête à
se jeter à l’abordage. D’autant plus qu’à la
suspension de Renouard s’est ajouté le forfait de Ribéry.
Sans pour autant casser le jeu, la première des préoccupations
lorraines sera de garder son but inviolé. Metz est toujours à
la recherche d’une sérénité totale dans le domaine
défensive. « Nous avons besoin de nous régler avant
de penser à adapter notre tactique à l’adversaire. Pour
obtenir un résultat, il nous faut réitérer le travail défensif
effectué à Lyon. » Comme dans le Rhône, donc,
les Grenats seront à cinq derrière. Le seul changement concerne
le milieu de terrain où Avezac prend la place de Renouard.
Samedi soir, à nouveau, la rencontre aura des airs de David contre Goliath.
Le match aller avait stupéfait le football hexagonal. Cette fois, si
les hommes de Fernandez ont perdu leur forme de l’été, ils
auront l’avantage de jouer à domicile devant un public qui ne devrait
pas leur être hostile. « Je pense que nous jouons Marseille
au plus mauvais moment, conclut Fernandez. Ils auront un esprit de revanche
par rapport à l’aller et visent le trio de tête. Mais cette
semaine, je n’ai pas eu besoin de motiver mes joueurs. Tout le monde a
une grosse envie de jouer cette rencontre. » Aux onze chanceux
grenats du soir de communiquer leur volonté à tout un stade...
et de montrer qu’à Metz non plus, on craint dégun !
Metz – Marseille, 22ème
journée de Ligue 1
Samedi 22 janvier à 17h15, Stade Saint-Symphorien
Arbitre : Monsieur Ruffray
Metz : Wimbée – Signorino,
Méniri, Pompière, Borbiconi, Allegro – Avezac, Proment,
Leca – Tum, Gueye
Marseille : Barthez – Olembe, Beye, Dehu,
Meïté, N’Diaye – Pedretti, Costa, Nasri – Luyindula,
Marlet