arrives-tu à réaliser ce qui t’arrives ?
Richard Socrier : Ca fait bizarre. Je suis forcément
beaucoup plus sollicité depuis samedi. Tout cela est arrivé très
vite, d’un seul coup. Je ne pense pas que je réalise encore bien
ce qui se passe. Mais il vaut mieux être dans cette situation que dans
une autre !
Face à Nantes, les Grenats
ont eu de bonnes et de mauvaises périodes. Quelles sont les vertus qui
vous ont permis de gagner ?
R.S. : Lors de la première période, nous étions
bien dans le match et nous aurions pu marquer. Nous pensions que les Nantais
allaient mieux démarrer car ils avaient plus de matches de compétition
dans les jambes mais cela n’a pas été le cas. En fait, ils
sont revenus plus forts au retour des vestiaires et nous avons subit. Ils jouaient
plus haut, nous reculions. C’est grâce à la solidarité
et l’envie que nous sommes parvenus à sortir de la tempête.
Dans ce groupe, nous sommes tous égaux et il n’y a pas de
stars. La seule star chez nous, c’est l’équipe !
Peux-tu nous raconter (encore
une fois) ce but ?
R.S. : C’est un coup-franc de Franck Ribéry en
forme de mini-corner. Comme j’avais remplacé Gueye, j’ai
pris sa place au second poteau. Le ballon est arrivé et il fallait couper
la trajectoire. Je suis passé devant. Après, c’est une joie
intense qui vous envahit très vite. Les potes vous sautent dessus, le
public autour de vous explose. J’ai pensé à ma famille et
au chemin parcouru depuis deux ans…
Après ça, le plus
dur va être de confirmer…
R.S. : Effectivement. Peut-être que les gens vont attendre
de moi que je marque dès que le coach me fera entrer en jeu. Mais il
faut être réaliste, cela ne se passera pas comme ça
à chaque fois ! Je suis là pour apprendre et progresser avant
tout.
On a senti le public en phase
avec son équipe. C’est une chose importante après les problèmes
vécus à domicile l’an dernier ?
R.S. : La saison passée, il y avait une sorte de «
syndrome Saint-Symphorien » mais cela n’a pas duré jusqu’au
bout. Au sein du vestiaire, nous n’avons pas du tout ressenti d’appréhension
par rapport à cela. Lors des dernières rencontres, les supporters
étaient à nouveau en communion avec leur équipe. Les joueurs
qui ont vécu cette période ont voulu la faire perdurer sans repenser
à ce qu’il s’est passé avant. Depuis que je suis arrivé,
je trouve qu’il y a de la ferveur autour de nous. Les supporters sont
venus aux matches amicaux pour nous soutenir. Ils ont été présents
face à Nantes et cela nous a bien aidé à arracher cette
victoire en fin de match.
La prochaine rencontre vous emmène
à Ajaccio. Vous l’aborderez sereinement ?
R.S. : Nous avons effectué plus d’un mois de préparation
pour être prêt face à Nantes. Avec cette victoire, nous seront
plus sereins mais ça ne sera pas un match facile. Ajaccio vient de perdre
et jouera sur sa pelouse, dans ce contexte particulier. Ils auront forcément
une grosse envie de s’imposer.