de rejoindre le FC Metz au classement, à défaut de pouvoir le
dépasser faute de posséder une différence de buts adéquate.
Les Lorrains, privés de victoire depuis de longues journées, voyaient
quant à eux la zone rouge se rapprocher dangereusement ces derniers temps.
Ce soir, à Malherbe, c’était « malheur au vaincu »,
un match à six points qui déciderait en partie du maintien de
chacune des deux équipes. Assez fermée en première période,
la rencontre s’est débridée durant le second acte au point
de ressembler par moments au match de coupe que certains avaient annoncé.
Ogbeche, à la bonne heure
Sur une pelouse difficile, les deux formations avaient du mal à se libérer,
sans doute crispées par l’enjeu. De maigres tentatives de Lemaitre
puis Leca ouvraient tout de même timidement les débats. Ogbeche
s’essayait par ailleurs à une volée audacieuse, au dessus
(25°). La première alerte sérieuse provenait de l’attaquant
caennais Mazure. Une série de crochets lui ouvrait le chemin du but,
mais sa frappe passait au dessus (32°). Obraniak, quelques minutes plus
tard, lui donnait la réplique d’une belle volée des vingt
mètres. Michel d’Ornano voyait avec soulagement le ballon passer
à côté...
Par contre, il s’enflammait sur une volée
de Lemaitre, toujours pas cadrée (39°). Gueye, peu avant la pause,
sollicitait Planté d’une frappe du gauche pas plus efficace (45°).
Et les deux équipes rejoignaient finalement les vestiaires sur un score
nul et vierge équitable.
La lumière allait venir pour Metz de Bartholomew Ogbeche dans les premières
minutes du second acte. Le Nigérian, qui n’avait pas encore marqué
sous les couleurs du club lorrain, chipait malicieusement un ballon à Seube
et au terme d’une course de quarante mètres, s’arrachait
pour tromper Planté du pied gauche (0-1, 54°). Dès lors, les
hommes de Remy, au pied du mur, mettaient la pression sur les buts de Wimbée.
Les Lorrains, courageux, passaient une fin de match difficile, défendant
leur court avantage bec et ongle. Solidaires et acharnés, ils n’en
étaient pas moins maladroits dans leurs contre-attaques, ce qui les privait
d’une fin de match confortable. Et lorsque l’édifice parut
se lézarder, Grégory Wimbée sortait le grand jeu.
Il en était ainsi sur une tête de Mazure (81°) et sur un coup-franc
joliment tiré par Watier dans les arrêts de jeu ! Peu importe,
au final, que Babacar Gueye ait manqué la balle de break sur une ouverture
de Socrier. Metz, sans être tiré d’affaire, peut pousser
un énorme ouf de soulagement. Avant d’aborder sa rencontre face
à Istres, un nouveau concurrent direct…
Les réactions
Jean Fernandez : « Il ne faut pas croire
que nous sommes maintenus parce que nous avons gagné ce soir. Samedi
prochain, nous avons une nouvelle rencontre importante qui nous attend face
à Istres. Tout peut aller très vite dans le football. Nous nous
en sommes rendus compte en perdant nos trois derniers matches. D’ailleurs,
beaucoup nous condamnaient car nous étions derniers sur les matches retour.
Rien n’est jamais acquis. Avant de rentrer sur le terrain, nous n’étions
pas sereins car nous savions cette équipe de Caen solide. L’essentiel
a été fait. »
Stéphane Borbiconi : «
Cette rencontre était très importante pour nous comme pour Caen.
Il fallait réaliser un bon résultat. Nous avons obtenu la victoire
dans la douleur, en puisant dans nos capacités morales et en montrant
une grosse solidarité. Maintenant, il faut se tourner vers le match d’Istres.
Cette saison n’est pas encore terminée. »
Sébastien Mazure : «
Bien sûr, nous sommes abattus ce soir. La différence se fait dans
les surfaces de réparation. Aujourd’hui, nous n’avons pas
été efficaces. Nous n’avons pas su concrétiser nos
occasions de buts. Il reste six matches. Il va falloir tout faire pour les remporter.
L’avenir nous dira si nous avions les capacités de rebondir après
cette défaite. »
La feuille de match
A Caen (Stade Michel d'Ornano): Metz bat Caen 1 à 0 (0-0)
Spectateurs: 19.366
Arbitre: M. Garibian
But:
Metz: Ogbeche (54)
Avertissements:
Caen: Zubar (57), I. Faye (61), Deroin (84)
Metz: Proment (65)
Les équipes:
Caen: Planté - Seube (Valero 85), Ben Askar,
Danjou (cap), I. Faye - Zubar, Dugardein (Watier 56) - Eudeline, Deroin, Lemaitre
(Matic 71) - Mazure
Metz: Wimbée - Beria, Borbiconi, Meniri,
Signorino - Leca, Proment (cap) (Allegro 68), Obraniak - Ogbeche (Socrier 83),
Tum, Gueye (Contout 90+1)