défenseur de Beauvais intègre pour la première fois l’effectif
d’une formation de l’élite. Son histoire naissante pourrait
s’inscrire dans la lignée des comptes de fée qu’offre
parfois le football. Pourtant, le parcours de ce natif de Saint-Maurice tenait
plus de la descente aux enfers ces derniers temps. Après avoir débuté
en CFA avec le Paris FC, son transfert à Beauvais coïncide avec
la mauvaise passe du club de l’Oise. Relégation en National la
première saison. Relégation en CFA la suivante. «
Mon transfert à Metz est inespéré. Je ne pensais pas trouver
aussi bien ! J’avais fait un essai à Guingamp durant l’intersaison
et il s’était avéré assez concluant. Mais ma venue
dépendait du départ de joueurs en place en Bretagne et aucun d’entre
eux n’a quitté le club. » Et puis, il y a eu l’appel
du FC Metz, qui cherchait des hommes d’appoint dans le secteur défensif.
Pompière a vite convaincu son nouveau staff, qui ne pouvait de toutes
façons plus beaucoup attendre. Après deux petits matches amicaux,
l’affaire était réglée. Avec les blessures de Borbiconi
et Béria, Pompière voit s’ouvrir la porte d’une première
titularisation en Ligue 1. Pourtant, celui-ci ne paraît pas effrayé
à l’idée de se frotter aux attaquants canaris. «
Il existe forcément une petite appréhension mais j’ai déjà
trouvé quelques repères au sein de cette défense. Il y
a Mehdi Méniri à côté de moi et Grégory Wimbée
derrière. Ce sont deux joueurs très expérimentés
et on ne peut que se sentir rassuré en évoluant avec eux. »
Pas d’inquiétudes, l’ancien Beauvaisien est prêt à
tenir le poste de défenseur central.
Pourtant, l’athlétique renfort des Grenats n’a
pas toujours évolué en tant que dernier rempart. Lorsqu’il
a commencé à tâter le cuir, son rôle était
de le mettre au fond des filets. Le souvenir de son passage en défense
le fait d’ailleurs sourire : « En moins de 17 ans, je jouais
attaquant. La première année, je marquais des buts et tout se
passait bien. Mais lors de la seconde, les choses se sont compliquées.
Alors mon entraîneur de l’époque m’a dit : tu passes
derrière ! J’ai d’abord évolué sur le côté
droit. Puis, à cause de plusieurs absences, je suis passé dans
l’axe. Un poste que je n’ai plus quitté jusqu’à
présent. » Pompière, qui avoue avoir des difficultés
avec son pied gauche, mise sur une bonne vitesse de course et un bon jeu de
tête pour venir à bout des attaquants de Ligue 1. Mais dans un
premier temps, son objectif est plus modeste : « J’ai pour
ambition d’être tout d’abord régulièrement parmi
les seize et de répondre présent quand le coach fera appel à
moi. » D’un point de vue collectif, il a un peu plus de
mal à situer le niveau de son équipe. « Je n’ai
jamais vécu la Ligue 1, je ne peux donc pas comparer avec d’autres
équipes. Mais d’après ce que j’ai vu depuis mon arrivée,
je pense qu’il y a déjà un très bon niveau de jeu
ici. De plus, je n’ai eu aucun problème d’intégration
car ce groupe est jeune et dynamique. Que ce soit au niveau du staff médical,
des dirigeants et tout ce qui touche au club, je n’ai jamais vu aussi
bien ! » Bruno Pompière est bien dans ses baskets, il
ne lui reste plus qu’à commencer sa carrière en grenat du
bon pied.