Metz - Clermont, je réserve ma place

Parole à l’adverse : Adel Chedli

Après un faux-départ pour Metz au mercato, Adel Chedli a finalement rejoint le FC Istres à l’intersaison. Le Tunisien, vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations, revient sur ces évènements fâcheux.
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Quel est votre sentiment sur
le point du match nul que vous avez acquis à Sochaux ?

Adel Chedli : Nous nous attendions à prendre les trois
points vu la physionomie de la rencontre. Nous avons eu une très grosse
occasion à dix minutes de la fin, avant qu’ils égalisent.
Cette action a été le tournant du match. Mais un point à
Sochaux, c’est déjà pas mal vu les performances qu’ils
enchaînaient depuis le début de saison.

Il y a quelques temps, vous avez
failli rejoindre Metz. Déçu de ne pas avoir retrouvé Jean
Fernandez ?

A.C. : J’étais en contact avec le club lorrain
avant de partir à la CAN. J’y étais parti avec l’espoir
de signer à Metz. Nous nous étions mis d’accord avec le
président et Jean Fernandez. Ensuite, il y a des choses qui se sont passées,
je ne sais pas pourquoi cela a capoté. J’ai été très
déçu car j’avais fondé beaucoup d’espoirs sur
ce transfert. Je voulais aider le coach et l’équipe à se
maintenir car c’est une époque ou ils n’étaient pas
bien en championnat. Metz est un club que j’apprécie depuis longtemps.
Alors que j’étais à Saint-Etienne, j’avais entendu
dire que les Grenats s’intéressaient à moi. J’aime
également la politique du club. Il y a un très grand entraîneur
et un très grand président. Ce qu’ils ont fait, aller chercher
des joueurs en national et prendre le pari de lancer des jeunes sans expérience
en Ligue 1, est énorme. Il n’y a qu’un coach qui puisse faire
cela, c’est Jean Fernandez.

Vous avez remporté la
Coupe d’Afrique avec la Tunisie. Est-ce le plus beau moment de votre carrière
?

A.C. : Je pensais que ça allait m’ouvrir des portes.
Mais d’un autre côté, on me les a refermé. C’est
un très bon souvenir évidemment. Des fois, j’y repense.
Tout joueur rêve de gagner un titre. Pour ma première participation,
je l’ai remporté. C’est extraordinaire. La seule chose qui
m’a fait bizarre est de me retrouver la semaine suivante en banlieue parisienne
pour une rencontre de CFA. Le contraste était dur à avaler, surtout
que j’aurais pu être chez vous.

Beaucoup voient Istres condamné
à la descente. Vous y croyez encore ?

A.C. : Vu la qualité des rencontres disputées
jusqu’aujourd’hui, on peut encore être optimiste. Je n’aurais
pas signé à Istres si j’avais pensé qu’il y
avait un groupe de tocards ou qu’on allait se prendre des raclées
tous les week-ends. Quand on regarde les résultats, on s’aperçoit
que nous n’avons jamais pris une rouste. A chaque fois, c’est serré.
Nous avons fait sept nuls. Quant aux défaites, elles surviennent toujours
sur de petits écarts. Nous n’avons pas ce brin de réussite.
A chaque fois qu’on arrive à faire le jeu, on se prend un contre.
Ce qui nous manque, c’est de réagir après avoir encaissé
un but.

Jouer au Stade des Costières
est-il handicapant ?

A.C. : La montée, personne ne s’y attendait. Il
n’y avait rien pour aider ce club à rester en première division.
La décision de jouer à Nîmes a été prise.
Je ne sais pas si c’est la meilleure solution. Il y avait un super stade
à dix kilomètres de Istres, à Martigues. Je ne sais pas
pourquoi cela ne s’est pas fait et cela ne me concerne pas. Mais il est
vrai que nous ne sommes pas avantagés de ce côté là.
En plus, nous jouons sur une pelouse… Moi qui ait l’habitude de
jouer en Afrique, les terrains qu’il y a là bas, c’est Wembley
par rapport à Nîmes. Je pense que les Messins seront surpris. Quant
au public, nous n’avons pas beaucoup de supporters dans le stade. Ce sont
plus des spectateurs. On ne sent pas le soutien habituel pour une équipe
qui joue à domicile.

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