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Obraniak : « conjurer le mauvais sort »

A seulement vingt ans, Ludovic Obraniak a fait preuve d’une autorité appréciable (et appréciée) face à Lille. D’autant plus que les Grenats devraient avoir besoin de lui ce dimanche pour enfin réussir à triompher de Sochaux.
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Ce matin, vous vous êtes
entraînés sur un terrain synthétique. Est-ce difficile de
se préparer dans ces conditions ?

Ludovic Obraniak : Les conditions ne sont pas idéales
mais ce n’est pas catastrophique non plus. Au début, il faut s’habituer
aux ballons oranges, au changement de terrain. Les tendinites ou les problèmes
de genou sont plus fréquents lors de ces périodes. On prend également
plus de coups en raison de gestes maladroits dûs au fait que les prises
d’appuis sont plus délicates.

Racontez nous votre penalty marqué
face à Lille ce samedi. Il était prévu que vous le tiriez
?

L.O. : Quand l’arbitre a sifflé, nous nous sommes
tous regardé puisque d’habitude, c’est Greg Proment qui les
tire. Mehdi s’est tourné vers le coach qui m’a désigné.
Alors, j’ai pris mes responsabilités. Je me suis élancé
en décidant de le placer à ras de terre à droite du but.
J’ai eu un peu de chance car mon pied d’appui a glissé et
le ballon a pris de la hauteur.

Vous aviez déjà
pratiqué cet exercice lors d’un match de Coupe de France à
Nice * sans trembler. Jean Fernandez a dû s’en rappeler…

L.O. : C’est un des tout premiers matches que j’ai
joué en équipe première. En tout cas, c’était la première fois que j’évoluais face
à une équipe de Ligue 1 dans un contexte difficile. Je me rappelle
de duels avec Pamarot notamment. Je suis content, c’est une belle marque
de confiance de la part de l’entraîneur que de me confier cette
tâche. A Toulouse, cette saison, comme Greg était absent, il m’avait
désigné comme tireur en cas de penalty.

Le poste de milieu axial que
vous avez occupé vous convient-il ?

L.O. : Totalement. On y touche beaucoup de ballons, il s’agit
d’animer le jeu. De toute façon, dans cette configuration à
trois milieux, les trois positions me plaisent. Il faut à la fois être
agressif et aller de l’avant. Je pense que cela correspond bien à
mes qualités.

Quel bilan faites-vous de votre
saison jusqu’à maintenant ?

L.O. : J’ai eu des hauts et des bas, c’est normal
pour un jeune joueur. Ces derniers temps, je me sens bien. C’est la récompense
du travail effectué et j’espère que cela continuera. Pour
cela, il ne faut pas que je lâche dans la tête et que je garde les
pieds sur terre. Tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre.

Comment avez-vous accueilli l’arrivée
de Gvozdenovic, qui évolue au même poste que vous ?

L.O. : Elle était totalement légitime compte-tenu
de ma méforme. J’avais peut-être également besoin
d’être secoué, que quelque chose vienne me booster et me
donner envie de regagner ma place. Et puis, il faut quand même dire qu’Ivan
est un bon joueur et en plus de ça, quelqu’un de très gentil
et simple en dehors du terrain. D’ailleurs, je m’entendais très
bien avec Alexandre Frutos et en ce moment avec Christophe Avezac. La concurrence
se passe tout à fait loyalement.

Qu’attendez-vous de votre
déplacement à Sochaux ?

L.O. : C’est toujours compliqué de se déplacer
dans le Doubs. Il y aura des absences mais nous possédons un groupe assez
étoffé pour les combler. Les gars travaillent toute l’année
pour être prêts lorsque le besoin se fait ressentir. Nous n’avons
pas gagné contre eux depuis longtemps. Pourtant, nous faisons régulièrement
de bonnes prestations. C’est le bon moment pour conjurer le sort. Et je
pense que cela ferait plaisir au coach !

* Alors que les Grenats évoluaient en Ligue 2, ils
avaient éliminé Nice, alors leader en Ligue 1, de la Coupe de
France. La décision s’était faite aux tirs aux buts.

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