parlé des problèmes défensifs pendant la phase aller. Sentez-vous
du progrès depuis la reprise ?
Stéphane Borbiconi : Durant le stage à Baillargues,
Jean Fernandez a insisté sur l’importance de bien défendre
lorsqu’on joue le maintien. La saison passée, les trois clubs qui
ont été relégués possédaient les moins bonnes
défense de Ligue 1. Il n’y a pas de mystère, la première
qualité que doit avoir une équipe comme la nôtre est de
savoir résister aux assauts adverses. Contre Rodez et Ajaccio, même
si nos prestations n’ont pas été bonnes, il est important
pour nous de ne pas avoir encaissé de but dans le jeu. Ensuite, à
Lyon, nous avons tenu pendant quatre-vingt cinq minutes. Il n’est pas
certain qu’à zéro partout, Bergougnoux aurait marqué
ce but. On peut donc dire qu’il y a du mieux et nous sommes un peu rassurés
à ce niveau.
Préfèrez-vous jouer
à cinq ou à quatre derrière ?
S.B. : En début de saison, nous étions à
quatre et cela fonctionnait bien. Dans cette configuration, la prise de risques
est plus importante et nous avons beaucoup moins le droit à l’erreur.
De ce fait, elle est efficace lorsque les défenseurs sont en confiance
car il faut être solide mentalement et très concentré. Lors
des périodes plus difficiles, un défenseur de plus n’est
pas superflu. Je pense que si nous enchaînons quelques bonnes performances,
une fois la confiance revenue, nous pourrons revenir à quatre derrière.
Avez-vous digéré
la défaite face à Lyon ?
S.B. : Pas totalement. On peut dire ce qu’on veut, que
nous avons été combatifs, que nous avons réalisé
une bonne performance face à un adversaire au dessus du lot, que Lyon
a réussi à marquer grâce à une erreur d’arbitrage...
A l’arrivée, les trois points sont dans leur poche. Et de notre
côté, tous les efforts consentis ont été anéantis
en quelques secondes.
Cela vous donne encore plus de
volonté pour les matches à venir ?
S.B. : Oui, mais il n’y a pas que cela. Avant de partir
à Lyon, nous n’avons pas été épargnés
par les critiques. Même si certaines étaient justifiées,
ce n’est jamais évident à encaisser. Nous avons à
cœur de montrer que nous sommes des professionnels et que nous pouvons
encore, comme c’était le cas en début de saison, faire de
bonnes choses sur le terrain. Si nous pouvons tenir tête à Lyon,
même si chaque match a un contexte différent, nous pouvons poser
des problèmes à d’autres équipes…
Avez-vous également été
touchés par les sifflets entendus lors de Metz – Ajaccio ?
S.B. : Personnellement, non, car nous avons gagné. Cela
suffit à mon bonheur. Les gens nous ont sifflé car le spectacle
proposé n’était pas à la hauteur de leurs espérances.
Dans un sens, c’est normal. Mais par le passé, nous avons perdu
des matches en faisant de bien meilleures prestations. Si on demandait aux supporters,
je pense qu’ils préfèreraient que l’on gagne en jouant
mal… Pour le moment, nous en sommes là. Gagner avec la manière
est l’étape suivante.
Cette rencontre face à
l’OM peut donc vous servir à reconquérir votre public…
S.B. : Effectivement. Le stade sera plein et l’OM suscite
toujours un engouement particulier auprès des supporters. S’il
y a une occasion pour inverser la tendance en notre faveur, c’est ce match.
En plus de nous donner de la confiance, ce serait une bonne chose pour notre
public. Il n’a pas été très gâté ces
deux dernières années. Cela ne tient qu’à nous de
lui faire oublier.
Que pensez-vous de l’OM
version Troussier ?
S.B. : Les Marseillais se sont bien remis en selle grâce
à deux belles victoires. Ils ont retrouvé leur combativité,
leur pressing. Ce n’est pas le même OM qu’il y a un mois.
De plus, ils sont efficaces à l’extérieur. Même si
ils rencontrent quelques difficultés, cela reste une grosse écurie
de ce championnat. Lors de la phase aller, ils n’avaient pas montré
leur vrai visage. Désormais, ils sont en confiance, libérés
à l’image de Luyindula auteur de deux buts face à Nice.
Ils viendront pour gagner car pour eux, il n’est pas logique de perdre
à Metz après une victoire chez le second du classement, Lille.
Ce sera un gros match.