Metz - Clermont, je réserve ma place

Molinari : « A notre place »

Au lendemain d’une fracassante victoire au Stade Vélodrome, le président messin s’agaçait de la vague médiatique qui s’abattait sur son équipe après seulement quatre matches. Lucide, il avait dressé une tableau de marche prudent. Bilan après dix journées.
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Après un départ fulgurant la catapultant en
tête de Ligue 1, l’équipe chère au président
Molinari est rentrée dans le rang. Elle pointe désormais à
la dixième place du Championnat. Rien d’affolant, tout cela était
espéré… et presque prévu. « Nous avons
eu deux périodes distinctes
, analyse Carlo Molinari.
Un départ tout à fait remarquable avec les victoires à
Ajaccio et Marseille, puis une période un peu plus difficile. Nos jeunes
joueurs ont payé les efforts fournis dans un premier temps, au mois d’Août
notamment, après une très bonne préparation. Nous commençons
seulement à retrouver une certaine fraîcheur depuis le match de
Monaco. »


Six matches sans victoires, dix buts encaissés pour seulement deux petites
réalisations. La mauvaise passe vécue par la troupe messine est
d’envergure. Mais il en faut plus pour affoler le maître des lieux.
Après plus de trente saisons de présidence, il en a vu d’autres.
De toutes façons, il n’est pas nécessaire de remonter très
loin en arrière pour retrouver des périodes où le club
messin était en situation plus précaire. Après la pluie
vient le beau temps… « Aujourd’hui, nous avons une
place au classement qui reflète notre valeur globale. Nous devrions tourner
entre la huitième et la douzième place, ce qui nous satisfait
car nous sommes dans une période de reconstruction. Nos jeunes joueurs
seront plus aguerris l’année prochaine et encore plus dans deux
ans. Le seul résultat dommageable est celui de Nice. Nous avons laissé
deux points nous échapper. Le public est content car il voit des joueurs
qui s’engagent, qui mouillent le maillot et sont toujours présents
même si tout n’est pas parfait. »


Le calme et la sérénité sont donc revenus sur les bords
de la Moselle. Le club à la Croix de Lorraine poursuit son bonhomme de
chemin, le regard tourné vers son objectif de base. Pour atteindre le
maintien sans mettre à mal les cœurs grenats les plus fragiles,
Carlo Molinari espère atteindre la mi-parcours avec quelques points d’avance
au compteur. « J’aimerais déjà arriver à
la trêve dans cette position. Ainsi, nous aurions déjà effectué
une bonne partie du chemin. Le seuil du maintien se situe à plus ou moins
42 points. Si nous arrivons à la mi-saison avec 22 ou 23 points, ce sera
déjà une belle amorce pour la suite. »


Ce sera également mieux que la saison passée. Le FC Metz avait
conclut la phase aller par un match insipide sanctionné d’une défaite
à Bordeaux, laissant ainsi son compteur bloqué à 17 unités.
Heureusement, les Grenats avaient ensuite glané suffisamment de points
pour rester au sein de l’élite. Il reste neuf matches avant la
trêve et Metz compte 14 points. Faire mieux est largement possible. Ce
serait même logique compte tenu des circonstances dans lesquelles Metz
a préparé ces deux saisons. Au début de l’exercice
précédent, Jean Fernandez avait du bâtir match après
match une équipe bancale. Une sorte de système D dont la fragilité
augurait une saison difficile. Cette fois, l’ancien coach sochalien a
pu compter sur tout son monde dès la préparation. Et ses joueurs
sont partis sur les chapeaux de roue, mettant en valeur le recrutement malin
effectué par le club lorrain. « J’ai parlé
avec des amis qui sont dirigeants en National
, précise Molinari.
Depuis les réussites de Ribéry, Pompière et autres, leurs
stades sont bien visités par des clubs plus importants. »

Le FC Metz aurait-il contribué à relancer le recrutement à
l’intérieur de nos frontières ? « Tout le
monde a plus ou moins toujours essayé de chercher dans les équipes
inférieures. Avec la réussite dont nous avons fait preuve cette
année, les choses vont s’accentuer. Ceci étant dit, le football
français est largement pourvu en bons joueurs. Ca, tout le monde savait
déjà puisqu’en national, on retrouve des garçons
qui sont passés par les centres de formation sans être retenu par
leurs clubs. Vu le nombre de joueurs que nous formons, nous n’avons pas
la place pour les prendre tous. Regardez Caillet, c’est l’exemple
type… Le réservoir est tellement important en France qu’on
a à priori pas besoin d’aller chercher des joueurs à l’étranger
en dépensant des sommes folles. »
Voilà des paroles
qui confirment, si nécessaire, que le club messin est bien revenu à
un fonctionnement plus conforme à son rang.

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