Metz dans l’inconnu

Une seule certitude se dégage du groupe donné
par l’entraîneur messin à l’issue de la courte séance de cet après-midi.
Jean-Philippe Caillet, malheureux dans le Doubs, cède sa place à
Samuel Allegro sur le côté droit. Pour le reste, il est difficile
de se faire une idée sur le onze majeur des Grenats pour ce match à enjeu. Jean Fernandez n’a pas souhaité dévoiler ses cartes.
Si la tendance résolument offensive du groupe peut laisser
présager un système de jeu inchangé, rien n’est définitif.

Les Corses, qui ont dominé Sochaux sans gagner, doivent absolument engranger
les trois points à l’occasion de cette confrontation avec un concurrent
direct. Un bref regard sur leur calendrier suffit à se convaincre que
ce match est pour eux d’une importance capitale. Après avoir reçu
le Club à la Croix de Lorraine, ils devront se rendre à Rennes
et à Saint-Etienne. Avant-dernier avec trois points de retard sur Caen,
le premier non-relégable, les coéquipiers d’Hadji ont rarement
été en si mauvaise posture.

Pourtant, les arrivées enregistrées lors du mercato ont donné
à cette équipe une touche technique qui lui permet de créer
du jeu et de tenir tête à Lille ou plus récemment Sochaux.
Le manque de réussite et de réalisme qui poursuit en général
les équipes de bas de tableau l’empêche toutefois de sortir
la tête de l’eau. Nul doute qu’un succès face aux Lorrains
relancerait la machine bleue tandis qu’un échec la mettrait dans
une situation précaire.

Les joueurs messins, de leur côté, savent ce qu’ils ont à faire. Pour triompher
de Bastia, une révolte est attendue. Si les hommes de Fernandez retrouvent
la volonté qui les caractérisait jusqu'à maintenant, peut-être
qu’alors, les filets adverses se remettront à trembler plus abondamment. Sinon,
ils passeront deux semaines difficiles avant de recevoir Toulouse, début
avril.