à l’occasion de cette rencontre qui voyait l’équipe
locale affronter Metz. Cette phrase maintes fois utilisée n’a sans
doute jamais eu autant de sens que ce soir ! Après seulement trente secondes
de jeu, les Ruthénois obtenaient un penalty suite à une charge
de Borbiconi. Et Bayod, avant que la première minute ne soit atteinte,
donnait déjà une unité d’avance à sa formation
(1-0, 1°) !
Difficile d’imaginer pire début de rencontre pour les Lorrains
qui alignaient une défense inédite avec la titularisation d’Allegro
côté droit, Borbiconi et Pompière occupant l’axe.
Logiquement, la fébrilité s’empara donc des protégés de Molinari
qui passèrent 45 premières minutes cauchemardesques. Rodez, sur
sa lancée, monopolisait le ballon et se créait des occasions de
buts, grâce notamment à son jeune attaquant Joseph. C’est
d’ailleurs ce dernier qui se mettait en évidence sur un bon débordement
de Rizzetto ponctué d’un centre en retrait, mais sa frappe passait
à côté (25°). Quelques minutes plus tard, il combinait
avec Bayod avant de centrer pour Pacios qui semait la panique dans l’arrière-garde
messine, toujours sans succès (31°). Pour terminer, il fallait un retour in-extremis de Renouard
pour empêcher l’ancien Messin Rizzetto de doubler la mise au terme
d’un nouveau mouvement de Rodez (38°). La pause tombait à pic
pour une équipe messine complètement déboussolée.
Une réaction bien venue
Les décibels durent monter à l’extrême dans le vestiaire
grenat. Au retour de celui-ci, les hommes de Fernandez montraient un tout
autre visage. Parmi eux, Roy Contout avait remplacé Babacar Gueye.
Et le jeune guyanais ne tardait pas à se mettre en évidence.
Après dix minutes de jeu, il obtenait un penalty pour ses couleurs.
Proment, habitué à l’exercice, ne tremblait pas et rétablissait
l’équilibre (1-1, 55°).
Soulagé, Metz ne tardait pas à se lettre un peu plus à
l’abris. C’est par l’intermédiaire de Stéphane
Borbicobi qu’ils allaient prendre l’avantage. Le défenseur
grenat se rachetait du penalty concédé en plaçant une
tête rageuse (1-2, 68°). Dès lors, tout devenait plus facile
pour les Messins qui retrouvaient une assurance plus conforme à leur
niveau. Toutefois, ceci ne leur permettait pas de faire le break malgré
une double occasion de Renouard à un quart d’heure de la fin.
Pire, ils subissaient jusqu’au bout la fureur des Locaux qui manquaient
par deux fois de revenir à la marque. Tout d’abord, Signorino
dégageait sur sa ligne une tête de Ritas (86°). Ensuite,
c’est le poteau de Wimbée qui évitait aux Messins la prolongation.
L’absence de manifestation de joie après le coup de sifflet final
montrait à quel point les hommes de Régis Brouard avaient bousculé
ceux de Fernandez. Les uns ont juste rempli leur contrat, les autres méritent
le respect !
La feuille de match
A Rodez (stade Paul Lignon): Metz (L1) bat Rodez (CFA) 2 à 1 (0-1)
Temps: froid
Terrain: correct
Eclairage: bon
Spectateurs: 7.000 environ
Arbitre: M. Malige
Buts:
Rodez: Bayod (1 s.p.)
Metz: Proment (55 s.p.), Borbiconi (63)
Avertissements:
Rodez: Roumegous (78)
Metz: Tum (39), Allegro (52), Pompière (61), Renouard (79), Obraniak (88)
Les équipes:
Rodez: Garcia - Pereira (cap), Roumegous, Fernandez (Ritas, 77), Adams - Castagnier
(Merdy, 66), Bayod, Videira, Pacios - Rizzetto, Joseph
Metz: Wimbée - Allegro, Pompière, Borbiconi, Signorino - Proment
(cap), Renouard, Leca, Avezac (Obraniak, 66) - Tum (Nicaise, 77), Gueye (Contout,
45)