La réserve montre l' exemple

Obraniak, Socrier, N'Diaye, Agassa, Nicaise et surtout Gueye.
Metz se présentait avec six joueurs appartenant au groupe professionnel
et surtout trois hommes à vocation très offensive à l'entame
de match. Ambitieux, Francis De Taddéo et son équipe promettaient
du spectacle. Il ne fallut en effet qu'un quart d'heure au FC Metz pour se régler
laissant au début les Lyonnais, en surnombre au milieu, contrôler
le ballon et surtout toucher du bois par une frappe aux vingt mètres
de Bettiol. Décapante sera la réponse à cette alerte…

Socrier, tout d'abord, montre la voie au milieu de la défense des Blancs
en pivotant et en testant Jacquart qui détourne en corner (18°).
Obraniak tire celui-ci et Gueye efface son vis-à-vis au second poteau
par un somptueux contrôle ponctué d'une demi-volée non moins
parfaite qui se loge dans la lucarne droite des joueurs du président
Aulas (1-0, 19°). Lyon est incapable de se montrer vraiment dangereux et
procède par des frappes de loin qui ne font que maintenir concentré
un Agassa aux aguets. Jacqmot, notamment, frappe un bon coup franc hors-cadre
(22°).

Metz, pour autant, se montre beaucoup plus tranchant. Gueye est tout près
du doublé lorsqu'il prolonge de la tête une remise de Socrier issue
d'une montée rageuse de Schmisser (28°). Ce n'est que partie remise.
Sur un contre, Gueye est trop court sur un centre venu de la droite mais Jacquart,
très en retard, embarque les jambes du messin bien après le passage
du ballon. Penalty que transforme parfaitement Obraniak (2-0, 30°). Les
attaquants rhodaniens continuent à s'essayer à des frappes lointaines
par Bergougnoux (33°) ou Hima (36°) tandis que les défenseurs
déstabilisés perdent leurs duels. Obraniak récupère
à l'énergie un ballon aux 25 mètres, sert Socrier qui décale
Gueye pour une magnifique volée qui se loge dans les filets (3-0, 40°).

Une dernière frappe de Jacqmot (45°) n'y fait rien, Metz a fait le
trou à la pause. La seconde période débute très
mollement. Il est vrai qu'avec trois buts d'avance, les Grenats sont moins conquérants
et plus patients tandis que l'OL est toujours incapable de construire. Seul
Momar N'Diaye se montre un peu dangereux mais ne trompe pas le portier adverse
(68° et 73°).

Entre temps, l'audace du onze de départ a fait place à une certaine
prudence avec un milieu renforcé par Kang, Dinet et Humbert, Nicaise
glissant en défense centrale. Conséquence ou pas, Lyon trouve
enfin son jeu. Chapdaniel place une bonne tête (75°) avant de réduire
le score sur une action confuse sur la ligne messine (3-1, 76°).

Deux minutes plus tard, c'est Idangar qui est fauché dans la surface.
Bergougnoux s'exécute (3-2, 78°). Metz va devoir finir la peur au
ventre un match qui semblait gagné depuis longtemps. Heureusement, ni
Beynie (85°, tir au dessus), ni Chapdaniel (88°, de la tête),
ni Bergougnoux (89°, sur coup-franc) ne changeront le score. Socrier manquera
même de peu de clore la marque à la 92°. Une victoire qui met
fin à sept matches sans succès et qui doit sûrement inviter
à renouveler ce jeu offensif chez les grenats.