clubs que le grand public connaît mal. Sans doute les trouve t-il trop
peu glamours ou ostensiblement stables à côté des écuries
où les millions défilent autant que les déclarations choc
sans lendemain. Toujours est-il que ce duel est au jour d’aujourd’hui
le plus joué en Ligue 1 depuis sa création ! Sochaux et Metz sont
en effet les deux clubs qui ont derrière eux le plus grand nombre de
saisons parmi l’élite. Et comme si ces affrontements ne se suffisaient
pas à eux-même, il y en eut également en Coupe, inévitablement.
Ces derniers sont peut-être les plus mémorables, d’ailleurs…
Metz – Sochaux, c’est une finale de la Vieille Dame que peu de monde
prévoyait aussi acharnée et spectaculaire. L’ouverture du
score de Stéphane Paille, l’égalisation d’Eric Black,
des occasions à la pelle, des prolongations qui ne donnent pas de vainqueur
et un penalty manqué par Mickaël Madar qui permet le couronnement
des hommes de Marcel Husson. C’était en 1988.
Metz – Sochaux, c’est aussi un peu devenu l’histoire d’un
entraîneur. Un homme qui a d’ores et déjà laissé
une empreinte d’un côté comme de l’autre. La dernière
victoire des Grenats face aux Doubistes date de 2002 (2-0), et Jean Fernandez
s’était assis sur le banc des visiteurs à Saint-Symphorien
! Depuis qu’il a changé de tunique, l’actuel entraîneur
des Lorrains n’a jamais pu triompher de sa précédente formation.
« Rassurés sur notre
niveau de jeu »
Malgré tout, cette confrontation ne devrait pas attirer les foules à
Saint-Symphorien. Le Stade de France est encore trop loin pour que le public
lorrain se prenne à rêver d’un exploit. Et l’élimination
par Bastia de la Coupe de la Ligue a sans doute calmé les ardeurs des
uns et des autres. Qu’importe, les parcours les plus productifs commencent
comme beaucoup d’autres, dans l’anonymat. Alors, Jean Fernandez
prend cette rencontre comme à son habitude, avec humilité et envie.
« Nos dernières prestations nous ont rassuré sur
notre niveau de jeu. Le forfait d’Ogbeche est un coup dur mais nous sommes
motivés et préparés pour passer ce tour. »
A l’absence du Nigérian, blessé aux ischio-jambiers, s’ajoute
celle de Samuel Allegro. Victime d’une gastro-entérite, le latéral
droit des Grenats ne s’est pas entraîné vendredi et ne fait
pas partie du groupe. Du coup, deux retours sont à signaler au sein de
l’équipe messine qui évoluera dans un système en
4-3-3 comme face à Nice et Auxerre. Jean-Philippe Caillet occupera le
flanc droit de la défense tandis que Roy Contout vivra sa deuxième
titularisation au sein de l’équipe première. Il sera chargé
de remplacer Ogbeche : « Roy possède des qualités
techniques intéressantes. Il est notamment assez doué en un contre
un. De plus, il est combatif. »
Il pourra donc accomplir les tâches défensives qui risquent fort
de lui être confiées. La formation de Guy Lacombe est armée
pour faire trembler les filets de n’importe qui. « Sochaux
est capable de bien jouer au ballon mais c’est surtout une formation redoutable
en contre-attaque. Lorsqu’on regarde leurs résultats, on s’aperçoit
qu’ils ont des difficultés à domicile et sont très
bons à l’extérieur. » Peut-être qu’il
sera plus facile pour Metz d’affronter les Lionceaux à Bonal. Ce
sera dans deux semaines, en Championnat cette fois. L’histoire retiendra
peut-être l’une de ces deux rencontres.
Metz – Sochaux, 16èmes
de finale de la Coupe de France
Stade Saint-Symphorien, samedi 12 février à 20 heures
Arbitre : Monsieur Duhamel
L’équipe messine :
Wimbée – Caillet, Méniri, Borbiconi, Signorino – Renouard,
Proment, Gvozdenovic – Contout, Tum, Gueye