Gazon maudit

Des fois, on se passerait bien de la fameuse « loupe
» instaurée par Canal+ dans les retransmissions de matches de football.
Cette opposition entre deux formations proches au classement a ressemblé,
pour sa plus grande part, a une bataille de tranchées au milieu de terrain. Au final, les
deux camps comptent chacun une victime. Agali pour Nice, Pompière pour
Metz. Au vue des images, terribles, on ne peut qu’avoir une pensée
pour le défenseur des Grenats. Mal retombé après un duel
avec le colosse niçois, il a terminé la rencontre à l’hôpital.
Victime d’un déboîtement du genou, sa saison semble d’ores
et déjà terminée…

Dans cet affrontement où l’engagement a parfois été
limite, aucune des deux formations n’aura réussi à tirer
son épingle du jeu. Après quelques secondes de jeu, le ton des débats avait déjà été donné par Serge Dié qui essuyait ses crampons sur Babacar Gueye. Au final : un penalty et un blessé de chaque côté,
un nombre incalculables de coup de sifflets. Pas de doute, il s’agissait
bien d’un match pour le maintien ! Mais les hommes de Fernandez peuvent
toutefois se satisfaire de l’issue de cette rencontre. Avec ce point du
match nul, ils ont mit un terme à une série de quatre défaites
consécutives à l’extérieur et laissé les Aiglons
derrière eux.

Ceux-ci étaient d'ailleurs les premiers à se montrer. Un
corner botté par Proment parvenait à Ogbeche mais il manquait
quelques centimètres au Nigérian pour ouvrir la marque (12°).
Un avertissement sans frais pour les Azuréens qui répliquait par
leur géant avant-centre. Le centre en retrait d’Agali trouvait
Vahirua mais le Tahitien manquait l’occasion (22°). Les hommes de
Rohr, trop peu inspirés pour mettre à mal l’organisation
messine, s’essayait aux frappes lointaines. Mais ni Balmont (25°)
ni Dié (27°) ne parvenaient à tromper la vigilance de Wimbée.
Un coup d’éclat d’Ogbeche (une puissante volée en
pivot au milieu de la défense adverse) aurait pu permettre aux visiteurs
de marquer. Mais finalement, les vingt deux acteurs rejoignaient les vestiaires
sans avoir trouvé l’ouverture.

La fin de match allait être un peu débridée, les espaces
s’ouvrant petit à petit. Metz en profitaient le premier. Une frappe
de vingt mètres d’Ivan donnait des sueurs froides à Grégorini.
Et dans la foulée, la défense locale se désorganisait.
Ogbeche héritait ainsi d’un ballon en profondeur et se présentait
seul face au portier niçois mais il perdait l’équilibre
avant de conclure. Il est difficile d’affirmer que Grenet, dernier défenseur,
a fait chuter l’attaquant messin. Monsieur Bré choisissait de couper
la poire en deux en donnant un penalty aux Messins sans pour autant expulser
l’ancien Bordelais… Dans la confusion, Grégory Proment ne
tremblait pas et le transformait à deux reprises. Coutumier du fait *,
l’homme en noir l’avait invité à le retirer (0-1,
68°).

Furieux, les Locaux se jetaient à l’abordage pour revenir à
la marque en prenant des risques. Malheureusement, les Messins manquaient le
break a deux reprises. Ogbeche, sur une belle action personnelle, tentait une
frappe dans un angle fermé, sans succès. Et Tum, quelques instants
plus tard, s’emmêlait les pinceaux dans la surface niçoise.
Sur la contre-attaque, les Azuréens obtenaient un penalty pour une prétendue
faute d’Allegro sur Ederton. Pas plus évident que celui dont avait
bénéficié Metz, celui-ci était réussi par
Vahirua (1-1, 76°). La fin de rencontre faillit même tourner à
l’avantage des Aiglons, Wimbée jaillissant de belle manière
sur Grenet pour sauver les siens (90°). Au final, les deux équipes
se séparaient sur un score de parité qui reflète bien la
physionomie d’un match qui a parfois dépassé les limites
du simple duel physique.