satisfait de la soirée d’hier ?
Carlo Molinari : Il est difficile de ne pas l’être. Dans son
ensemble, cela a été un véritable succès. C’est
une grande fierté pour moi d’avoir pu ramener l’Equipe
de France à Metz. Il faut rappeler que si nous avions eu un stade de
50 000 places, il aurait été rempli. Par conséquent,
certaines personnes ont été privées de ce match mais
il y a eu aussi des heureux. Le soutien apporté aux Bleus fut très
chaleureux. J’en suis d’autant plus heureux que nous n’avions
pas pu fêter notre maintien contre Paris comme Nantes l’a fait
par exemple. Indirectement, nous avons apporté aux supporters ce bonheur
de fin de saison.
Qu’avez-vous pensé du match en
lui-même ?
C.M. : Le terme « amical » ne veut plus dire grand chose et tous
les joueurs ont cherché à se mettre en évidence. Il y
a une notion de sélection dans chaque rencontre internationale. Cela
a donné une partie comprenant deux phases bien distinctes. La première
période a vu l’équipe de France dominer. Elle aurait pu
marquer un but supplémentaire. Ensuite, les Hongrois ont fait entrer
cinq joueurs et leur formation a pris un tout autre visage. C’était
un match sans pression et agréable.
Peut-on espérer revivre pareille rencontre
à Saint-Symphorien ?
C.M. : Ce ne sera pas pour tout de suite. Tant que Raymond Domenech sera
sélectionneur, en tout cas, cela me paraît difficile. De toutes
façons, il est très rare que la sélection se produise
dans des enceintes d’une capacité inférieure à
30 000 places. Pour commencer, nous devons donc comme prévu effectuer
les travaux en tribune sud afin de porter le nombre de sièges à
31 000.
Quel est votre sentiment sur l’attitude
de certains spectateurs à l’égard du sélectionneur
?
C.M. : Dans un sens, cela prouve que Robert a laissé un grand souvenir
au public lorrain. C’est le bon côté de la chose. Cela
peut se comprendre mais c’était par moments exagéré.
Nous n’avons peut-être pas rendu service à Robert en agissant
de la sorte. Il faut retenir le positif. Dans le football, il n’y a
rien de plus beau qu’un stade plein en fête et c’était
le cas hier soir. Voilà pourquoi je vais œuvre pour que le nôtre
atteigne sa configuration finale au plus vite.
Justement, pour finir, où en est le
« dossier tribune sud » ?
C.M. : Il est entre les mains du maire de Metz Jean-Marie Rausch qui travaille
dessus actuellement. Il nous faut également réussir à
convaincre Philippe Leroy afin que le conseil général apporte
sa pierre à l’édifice.