vécu ton retour à Metz ? Avais-tu gardé de bons souvenirs
de ton passage au centre de formation ?
Jean-Philippe Caillet : Il y a eu beaucoup d'émotion
vis à vis de ma famille. Je suis content de retrouver les personnes que
j'ai quitté il y a six ans, très heureux de reporter les couleurs
du club de mon cœur. Je garde de très bons souvenirs de mon passage
au Centre de Formation. Sous la tutelle de Monsieur de Taddéo, nous avions
obtenu le titre de Champion de France Amateur.
Connais-tu les différents
groupes de supporters ? A quoi pensez-vous lorsque, pendant les matches à
domicile, le public hurle et vous motive pour gagner ? et lorsqu’il vous
siffle ?
J-P.C. : Il y a une très belle ambiance à Saint-Symphorien.
Je souhaite qu'elle se renouvelle a chaque match tout au long de la saison et
ce quel que soit le score. Concernant les groupes de supporters, avant que je
quitte Metz, j'avais cru comprendre qu'il y avait beaucoup de tensions entre
les deux groupes de l'époque. A mon retour, je n'ai pu que constater
une amélioration. Le public, c'est le douzième homme. Ca change
beaucoup de choses lorsqu'il nous encourage. Lorsqu’il nous siffle, bien
sur, ça nous atteint, mais nous essayons de faire abstraction.
Que penses-tu de ton début
de saison ? Y-a t’il une grosse différence de niveau ? Si Franck
Béria reprend sa place de latéral droit, le considèreras-tu
comme un échec ?
J-P.C. : Pour l'instant, ça se passe bien. Je pensais
que ça serait plus dur au niveau physique et que j'aurai une baisse de
forme à un moment. Ca n’est pas du tout le cas. En fait, la plus
grande différence de niveau entre L1 et L2 est sur le plan mental. La
fatigue est plus psychologique que physique, à cause de la vitesse du
jeu. Concernant la concurrence qu’il existe à mon poste, cela ne
me pose aucun problème. J’étais prévenu avant de
venir. Je ne prendrais pas un passage sur le banc comme un échec. Je
n'oublie pas d'où je viens.
A Lille, que se passe t-il dans
vos têtes après avoir encaissé le deuxième but ?
Après ce match, le doute s’est-il installé et penses-tu
que le maintien sera difficile à atteindre ?
J-P.C. : Contre le LOSC, je pense qu'après ce second
but, nous avions encore plus envie de revenir au score. C'est pour cela que
nous nous sommes découverts, désorganisés et que nous avons
pris deux autres buts. Le fait d’encaisser huit buts en deux rencontres
ne nous fait pas douter. Au contraire, cela donne encore plus envie de ne pas
en prendre la fois suivante. C'est pour cela que nous avons été
encore plus appliqués à ce niveau contre sochaux. L’objectif
du maintien n’est pas compromis à cause de ces deux défaites.
Nous avons fait une belle partie du chemin. Maintenant, il nous reste à
confirmer ce qu'on a montré en début de saison.
Vous êtes un défenseur
exemplaire, qui mouille son maillot, mais je trouve que vous pêchez dans
la relance. Jean Fernandez vous fait-il travailler d'avantage cette phase de
jeu ?
J-P.C. : Je suis beaucoup plus habitué à jouer
en tant que stoppeur ou défenseur axial. Les relances le long de la ligne
ne sont pas les mêmes que lorsque l'on joue dans l'axe où la vision
du jeu est plus large.
Quelles sont tes ambitions pour
cette saison ? L'euphorie du mois d'août n'est-elle pas une des causes
d'un mois de septembre plus morose ?
J-P.C. : Non, notre baisse de régime est certainement
le contrecoup de la préparation du mois de juillet. Il fallait s'attendre
à ce que l'on perde un jour ou l'autre. Mon objectif personnel cette
saison est d’essayer de jouer le plus de matches possible, d'être
le meilleur possible sur le terrain. Collectivement, il s’agit d’obtenir
le maintien rapidement et donner du plaisir à nos supporters !
Dans la presse, tu avoues apprécier
Maradona, pour son esprit un peu tricheur. Que penses-tu de Beckam qui prend
un carton volontairement ? Comment te définis-tu comme joueur ?
J-P.C. : Ce qu'a fait Beckham n'est pas forcément stupide,
au contraire. Puisqu'il est blessé, qu’il ne pourra quand même
pas tenir sa place lors de la prochaine rencontre, et qu’il avait déjà
deux cartons, autant prendre le troisième et être suspendu pour
le match qu'il ne peut pas jouer. Sinon, je ne suis pas "tricheur"
comme Maradona si telle était ta question. Pour revenir à Beckham,
c'est un joueur que j'apprécie énormément, autant sur le
terrain qu'en dehors.
Si tu devais mettre une croix
sur le calendrier, quel match serait-ce et pour quelle raison ?
J-P.C. : Caen, le 13 novembre. Car c'est le club qui m'a donné
ma chance dans le milieu professionnel.
Pourquoi avoir choisi le numéro
29 ?
J-P.C. : Parce que c'est le numéro qu'on m'a donné
pendant l'essai que j'ai effectué ici. Comme ça a bien marché,
je l'ai gardé.
Depuis quel âge joues-tu
au football et as-tu une idole ou une référence ?
J-P.C. : Je joue depuis l'âge de 4 ans et demi. Mes références
défensives sont un partage de Laurent Blanc et Marcel Desailly le joueur
que j'admire le plus c'est David Beckham.
Penses-tu jouer un jour à
l'étranger si l'occasion se présente ? Si oui, dans quel pays
?
J-P.C. : En angleterre. Parce que je trouve qu'on y pratique
un très bon football.
A quelle place vois-tu le FC
Metz en fin de saison ?
J-P.C. : Dans les 10 premiers du classement.
Quels sont les changements apparus
au club entre tes 2 passages ?
J-P.C. : Les infrastructures se sont améliorées.
Le stade est magnifique. Le Centre de Formation, je l'ai connu comme ça.
Quant au siège, il était encore en tribune nord.
Si tu n'avais pas été
footballeur, quel métier aurais-tu aimer exercer ?
J-P.C. : Chanteur.
Dans quels clubs as-tu évolué
dans ta jeunesse, avant le FCMetz ?
J-P.C. : Avant Metz, j'ai juste joué à Boulay.
Avais-tu d'autres contacts à
l'intersaison avant de signer ici ?
J-P.C. : Des contacts, on en a souvent. Mais de là à
signer, il y a un grand fossé.
Un pronostic pour le match de
l'équipe de France ce soir (NDLR : Chypre - France) ?
J-P.C. : 0-2.
Quels sont tes loisirs ?
J-P.C. : Le golf et la musique.
As-tu déjà songé
à ta future reconversion ?
J-P.C. : Oui. Je suis des études de management. Je vais
passer un Diplôme Universitaire de Gestion et d'Organisation Sportive.
Comment es-tu arrivé au
club à tes débuts ? détection ou inscription libre au club
?
J-P.C. : Détection, lors d'un match de coupe en 1987
: Boulay - FC Metz.
Est-ce que cette discussion avec
les supporters t'as plue ?
Oui, c'est à renouveler. Quand vous voulez. Continuez
à nous supporter comme chaque joueur l'attend.
Merci à Saint_Clément, Duke et Geraume d'avoir permis le bon déroulement de ce chat.