Casse normand

Certains sifflets sont justifiés. Ceux qui ont raccompagnés
les Messins aux vestiaires à l’issue de cette rencontre sont plus
que sévères. A l’exception de quelques ratés dans
la relance, les hommes de Fernandez ont rendu une copie de bonne facture. Malheureusement,
ils ont payé au prix fort deux moments d’absence de leur défense.
Caen, qui s’est contenté la plupart du temps de rester dans sa
zone, a réalisé un hold-up parfait. Pour finir, on pourrait également
invoquer un penalty oublié par Monsieur Moulin au plus fort de la bataille,
pour une faute sur Gueye. Contrairement à leur dernière sortie
à domicile, ils peuvent nourrir de sérieux regrets…

Dès la première minute, les filets caennais faillirent trembler.
Suite à un corner, Babacar Gueye tentait une frappe en pivot mais ne
trouvait pas le cadre. Sur une action similaire, le Sénégalais
n’avait pas plus de réussite un quart d’heure plus tard.
Aux bonnes intentions locales, Caen répondait par un numéro du
soliste Masure. La frappe du numéro neuf adverse passait au dessus. Peu
après, Franck Signorino dut sauver sur sa ligne suite à une partie
de billard devant les buts de Wimbée. A quelques minutes du terme du
premier acte, Metz finit par débloquer le coffre fort caennais. Suite
à une belle action côté droit menée par Caillet,
Renouard puis Ribéry, Babacar Gueye trouvait l’ouverture. Il reprenait
parfaitement de la tête le centre instantané du numéro dix
messin (1-0, 39°).

Devant une assistance à peine plus importante que la précédente,
les hommes de Fernandez pensaient bien avoir fait le plus dur en prenant à
revers le solide bloc adverse. Malheureusement, les minutes suivant cette ouverture
du score, plus décousues, leurs furent fatales. Coupables d’avoir
laissé un peu trop d’air à Masure à l’orée
de la surface, les Messins atteignaient la pause sur un score de parité.
Toutefois, il n’y avait rien à redire sur la frappe de l’attaquant
caennais, imparable (1-1, 45°).

Encaissé au mauvais moment, ce but ne suffisait pas, malgré tout,
à déconcentrer les Grenats. De retour des vestiaires, ceux-ci
prenaient au fil du temps le jeu à leur compte et leurs offensives se
faisaient de plus en plus dangereuses. Grâce à un Renouard plus
en jambe notamment, ils parvenaient à force d’abnégation
à construire des mouvements intéressants, masquant ainsi le déchet
accusé par moments.

La pression messine, s’intensifiant au fur et à mesure, ne trouvait
pas la concrétisation escomptée. Monsieur Moulin aurait pu (du
?) donner un coup de main aux Grenats, en sifflant un penalty pour une faute
sur Gueye (65°). Puis, Ribéry faillit trouver l’ouverture à
la conclusion d’une bonne remise de Renouard (69°). Borbiconi, sur
corner, n'était pas plus heureux que son passeur. Et finalement,
au plus fort de la domination lorraine intervenait la deuxième réalisation
caennaise. Masure, à nouveau, profitait d’un mauvais renvoi de
Méniri pour crucifier Wimbée (1-2, 80°). Ni l’audace
d’Avezac (frappe du coin de la surface, 90°), ni celle de Contout,
lancé dans la bataille, ne permettaient aux Messins d’obtenir le
point du match nul. Au regard de la prestation effectuée, c’eut
été un minimum. Les hommes de Fernandez vont devoir se tourner
vers un nouveau rendez-vous important pour le maintien : le déplacement,
la semaine prochaine, chez la lanterne rouge de Ligue 1, Istres.