Bordeaux : On ne passe pas !

Les Messins n’ont pas su tirer profit du coup de pouce
du destin de la 21ème minute. Même à un de plus, on s’est
souvent demandé comment ils pouvaient faire pour passer la muraille bordelaise. Les
deux lignes de quatre joueurs formées par Michel Pavon, parfois retranchées
dans leurs vingt-cinq mètres, se sont montrées impénétrables.


La rencontre débutait timidement entre deux "blocs-équipe" compacts,
chacun craignant sans doute les contres adverses. Hervé Tum ouvrait les
hostilités d’une tête timide. Francia lui répondait
d’un coup-franc semblable. La première réelle occasion était l’œuvre
de Chamakh qui, bien esseulé, plaçait sa tête sur un corner.
Heureusement, Wimbée était bien placé (5°). Côté
Grenat, c’est Babacar Gueye qui s’illustrait. Après une déviation
de Tum, le Sénégalais donnait le tournis à la défense
bordelaise mais il était rejoint au moment d’armer sa frappe.


Le jeu des visiteurs, quant à lui, comportait bien trop de déchet
pour qu’il puisse être dangereux. Les ardeurs offensives des Marines
et Blancs allaient définitivement disparaître à la 21ème
minute. Lilian Laslandes, après un accrochage avec Caillet, était
expulsé par Monsieur Bré pour un geste de cour d’école
sans aucun danger…

Cette exclusion n’avait pas vraiment un impact positif sur le spectacle
puisque les coéquipiers de Rool se repliaient toujours plus sur leur
but, réduisant au maximum les espaces. Dès lors, les Messins eurent
bien quelques occasions de marquer mais c’était bien peu pour espérer
arracher la victoire. Hervé Tum, lancé en profondeur par son compère
de l’attaque, était le plus proche de trouver l’ouverture.
Plus rapide que Planus, Kapsis et Ramé, le Camerounais croisait malheureusement
trop sa frappe.

Mine de rien, Metz avait manqué là une belle aubaine, car plus
aucune frappe dangereuse n’était ensuite à signaler. Quelques
fois, les hommes de Fernandez parvenaient à produire de beaux mouvements
mais sans jamais déstabiliser la solide défense adverse. Ribéry,
avant la pause, obligeait juste Ramé à se coucher, d’une
frappe du gauche à l’entrée de la surface.

La nouvelle coqueluche du stade Saint-Symphorien, malgré quelques actions
de classe, ne parvenait pas à être décisif comme lors des
quatre premières rencontres.

La pause ne changeait rien à l’affaire. La rencontre était
toujours aussi bloquée au retour des vestiaires. Metz éprouvait
les pires difficultés à trouver son duo d’attaque. Derrière,
Borbiconi et Pompière fermaient la baraque avec autorité face
à Chamakh. Malgré tout, le Marocain avait une balle de hold-up
au bout du crane. Heureusement pour les Lorrains, il croisait trop sa tête
(87°).

Au final, le match nul relevait de la plus pure des logiques, tant les occasions
ont été rares et la défense de Bordeaux irréprochable…