Alors que le championnat de Ligue 1 s'offre une pause, le temps d'un week-end
consacré à la Coupe de la Ligue, les membres de Génération
Grenat finissent de peaufiner leur bébé. Bombes de peinture
à la main, ils enjolivent les voiles qu'ils arboreront à l'occasion
de la rencontre Metz – Lens de ce samedi. La récompense ultime
étant de voir le tout flotter au vent en parfaite harmonie. « C'est
une fierté de réaliser ce genre de projet, commente
Sébastien, le responsable des animations. C'est la preuve concrète
de notre attachement au club et au groupe auquel nous faisons partie. »
Car il ne faut pas se méprendre, tout cela nécessite
des sacrifices qui ne peuvent être fait que par passion. Les chiffres,
que les non-initiés ne soupçonnent sans doute pas, sont là pour
le démontrer. Plus de 1500 m2 de tissu utilisé, 100 bombes et
70 litres de peinture ont été nécessaires à la
confection du spectacle qui aura mobilisé une grosse trentaine de personnes
à raison de quatre jours par semaine depuis le seize février
! L'achat du matériel a coûté plus de 2500 euros. Le rendu visuel ne sera pas dévoilé afin de conserver l'effet
de surprise. L'objectif, quant à lui, est clair : « faire
la fête » avec les personnes qui ont vécu au sein
du groupe.
Tifo réalisé par Génération Grenat pour ses cinq ans, en 2000.
De 1995 à 2005
Ils sont nombreux à avoir parcouru des kilomètres d'asphalte,
parfois même au delà de nos frontières, via les « convois »
organisés par Génération Grenat. Cette dernière
a vu le jour en 1995 dans les gradins des anciennes « premières ».
Elle est le prolongement du travail entamé par les fans messins déjà
en place. Ses activités se structurent et se régularisent au fil
des années. Porté, à son commencement, par l'aventure de
la bande à Pires, le groupe passera ensuite par différents états.
Aujourd'hui, il a réussi à survivre, notamment, à la lassitude
provenant du déficit de résultats. Avec, en conclusion la relégation
en Ligue 2. Pour les supporters, cette saison aura été étrangement
bénéfique : « L'ambiance en tribune est en
partie liée aux résultats mais ça ne suffit à la
cohésion du groupe, explique Sébastien. De plus,
la population de la Tribune Ouest Basse est assez hétérogène.
Il y a un brassage au niveau des âges. Cette année à l'étage
inférieur, à défaut d'être un grand souvenir sur
le plan sportif, nous a permis de redémarrer. Cela a resoudé les
membres. » Côté bons souvenirs, la finale perdue
au Stade de France contre Lens est également en bonne position avec un
chiffre record de 80 bus remplis et un tifo aux couleurs du club très
réussi. Bien sûr, le titre de vice-champion de France sera évoqué
mais l'épisode suscitant le plus de nostalgie reste l'époque des
« premières ». Lorsque la « tribune
autoroute » était occupée par 3000 spectateurs debout.
« Ca résonnait mieux. Maintenant, le toit est tellement
haut qu'on a même l'impression qu'il n'y en a pas. »
Samedi, il ne tient qu'aux supporters présents de renouer avec la chaleur
de l'époque. Voilà qui contribuera peut-être à grossir
les rangs du « kop » sachant que les objectifs de Génération
Grenat sont toujours les mêmes : « nous gardons l'envie
de faire progresser le groupe et de mettre la meilleure ambiance possible en
tribune. Pour cela, nous avons besoin de tout le monde. »
Que le public de la Tribune Ouest s'apprête à chanter... et la
GG à souffler ses bougies !