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La <i>machine</i> se remet en route

Contraint de passer le plus clair de sa saison dans les tribunes en raison d’une blessure récurrente, Franck Béria s’est prêté mercredi soir au jeu des questions – réponses avec une grande décontraction.
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Pantalon large, sourire aux lèvres et mine détendue.
Pas de doute, Franck Béria est toujours aussi « cool ». Toutefois,
il n’est plus tout à fait le même. La traversée du
désert qu’il a vécue cette saison l’a changé.
Le latéral droit des Grenats a mûri, tout simplement. La preuve
que les expériences les plus pénibles contiennent leur lot d’enseignements.
Immédiatement, la discussion s’est tournée vers cette interminable
période d’arrêt dont Franck peut désormais parler
avec un peu de recul. « A l’avenir, je serai plus à
l’écoute de son corps
, explique t-il. Jusqu’à
maintenant, je ne me préoccupais pas des petites douleurs que je pouvais
ressentir. Je vais faire plus attention. »
A ce niveau, il cite
Grégory Wimbée en exemple : « il sait exactement
jusqu’où il peut aller. »
L’expérience
du gardien messin lui est précieuse. D’ailleurs, il met aussi en
valeur l’importance de ceux qu’il appelle « les cadres »
lorsqu’on revient sur sa première apparition de l’année,
à Caen. C’est à l’initiative de ces derniers que l’ensemble
du groupe a eu une longue discussion avant la rencontre. « C’était
lors de la mise au vert. A la fin du repas, les membres du staff sont partis
et nous avons discuté entre nous. Ce moment a été important,
ce fut une véritable prise de conscience générale. Au fur
et à mesure du dialogue, nous nous sommes rendus compte que chacun était
impliqué et que nous avions en fin de compte tous le même objectif.
Ce n’était pas un dialogue de sourds, ceux qui parlaient étaient
écoutés. Les différences d’âge n’ont
pas non plus été une barrière. Par exemple, Babacar Gueye
a pris la parole devant tout le monde. »


Pour un joueur qui fait son retour en Ligue 1 après plusieurs mois d’absence,
il y a sans doute de meilleures conditions ! Heureusement, cette vigoureuse
entrée en matière s’est finalement soldée par une
victoire. Mais ça n’a été facile pour Béria
: « Je ne vais pas vous mentir. Tout au long de la semaine, j’ai
beaucoup gambergé. Néanmoins, à l’approche du match,
je me suis rendu compte que me poser toutes ces questions ne servait à
rien. De plus, mes coéquipiers m’ont encouragé. Au final,
c’était comme si je n’avais jamais quitté cette équipe.
»
On pourrait presque dire qu’il en était de même
sur la pelouse du stade Michel d’Ornano. Chargé d’un sérieux
client (Lemaitre), Franck Béria a rempli son contrat à l’image
de l’arrière-garde lorraine. Bien sûr, il lui manque encore
le rythme des rencontres de haut niveau. « Face à Istres,
vous ne l’avez peut-être pas remarqué mais j’ai vécu
une fin de match difficile. J’étais presque à l’agonie.
L’entrée de Jean-Philippe Caillet m’a fait beaucoup de bien.
»


Forcément, il était impossible d’évoquer ce dernier
sans parler de cette fameuse bévue qui a déclenché l’ire
du public lorrain. « Tous les joueurs manquent des passes dans
un match. Celle-ci a été plus lourde de conséquences. Je
suis aussi coupable d’une erreur d’inattention. A ce moment là
de la partie, c’est très dur. On se prend une grosse enclume sur
la tête. Si vous m’aviez dit alors que ‘Tonton’ allait
marquer… »
Il ne l’aurait pas cru, sans doute. En
attendant, celui qui a pour modèle Lilian Thuram aura bien mérité
son surnom de « machine », tant il distribua à la volée
les réponses à ses interviewers d’un soir. A la bonne heure,
et de bonne humeur !

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