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Guy Hellers : « Sur le long terme »

L’ancien Messin est le patron technique du football grand-ducal. Après 17 années au plus haut niveau avec le Standard de Liège et 55 sélections, il entend contribuer à refaire le terrain perdu en travaillant notamment avec les jeunes. Un sacré pari…
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« J’ai passé deux saisons à
Metz de 1980 à 1982. J’y ai connu René Vernier, Marcel Husson
et Henry Kasperczak. J’ai joué avec l’équipe de Division
III et quelques matches en pros, en amical. J’ai aussi le souvenir d’une
tournée au Maroc où les gamins voulaient me couper les cheveux,
croyant que c’était de la paille ! »
En quelques
phrases préliminaires Guy Hellers se rappelle au souvenir des supporters
messins de l’époque.

Depuis il a fait toute sa carrière au Standard de Liège soit dix
sept saisons d’abord en milieu de terrain puis en défense centrale
aux côtés d’André Cruz, un international brésilien.
Il a porté le maillot du club liégeois jusqu’en 1999, époque
à laquelle Paul Philipp, alors entraîneur national, lui a demandé
s’il était d’accord pour créer un centre de formation
: « J’étais bien sûr OK mais il a fallu pratiquement
six mois pour que le projet aboutisse et j’ai été engagé
à partir du 1er juillet 2000. A partir de cette date, j’ai tout
créé de A à Z, mettant notamment en place un programme
de détection avec les moins de 13 ans, les moins de 15 et les moins de
17 ans. J’ai veillé à une certaine coordination sportive
tout entraînant les 15 et 17 ans jusqu’au 1er janvier dernier. »

« Il faut que les choses
changent »

A cette date, les fonctions de Guy Hellers ont changé
: Alan Simonsen, l’ancien attaquant international danois, a été
déchargé des fonctions d’entraîneur national et l’ancien
Messin a été appelé à lui succéder devenant
directeur technique national en charge de la formation des cadres, de l’équipe
A ainsi que des moins de 15 ans : « J’ai souhaité
rester aussi au niveau des jeunes. C’est là que tout commence.
»


Cela se traduit par des journées bien chargées, on s’en
doute avec les tâches administratives le matin et le terrain l’après-midi,
partageant son temps entre les deux équipes dont il a la charge. Pour
l’heure il n’a toutefois pas encore dirigé l’équipe
nationale en match international, ses grands débuts étant pour
le 30 mars en Lettonie. « Auparavant, nous aurons eu huit jours
de stage et une rencontre amicale contre le FC Metz le 9 mars. »


Avec les 15 ans, Guy Hellers a obtenu un bon résultat au Danemark et
il sait que le temps travaille pour lui. « Paul Philipp, qui fut
longtemps sélectionneur national, est désormais président
de la Fédération luxembourgeoise depuis un peu plus d’un
an. Et cela est important car nous n’avons pas besoin de nous parler beaucoup
pour nous comprendre. C’est un énorme davantage dans un pays où
nous avons tout repris à la base pour former les joueurs comme nous le
souhaitons. Depuis juillet 2000, c’est notre objectif même si nous
savons que cela prendra du temps. En fait, la seule chose certaine est que tout
se fera sur le long terme. Les clubs ont compris qu’il était nécessaire
que les choses changent. Nous ne serons jamais champions du monde, c’est
une évidence, mais nous avons tous envie que l’écart se
réduise et que la spirale des résultats négatifs soit stoppée.
»


En 55 sélections, Guy Hellers sait ce que cela signifie, lui qui n’a
participé qu’à deux victoires, l’une contre Malte,
l’autre contre la République Tchèque qui, quelque temps
après, jouait la finale du Championnat d’Europe contre l’Allemagne
en 1996 ! Le nouveau sélectionneur luxembourgeois sait donc qu’il
lui sera difficile de faire plus mal que ses prédécesseurs…mais
l’expérience acquise au haut niveau lui laisse à penser
qu’il y a bien mieux à faire notamment en partant des jeunes joueurs.
Miralem Pjanic a rejoint le FC Metz au début de la présente saison
et a déjà eu l’occasion de démontrer l’étendue
de ses possibilités. Un de ses compatriotes, un peu plus âgé,
a rejoint le club allemand de Fribourg. « C’est à
partir de ces jeunes joueurs et j’espère d’autres comme eux
que nous rebâtirons un football grand-ducal plus solide. Et pour cela
il n’y a que le travail au quotidien accompagné d’un changement
de certaines habitudes. »


A 40 ans, Guy Hellers s’est attelé, on le voit, à un sacré
challenge mais sa carrière de joueur prouve qu’il a les qualités
mentales nécessaires pour y parvenir.

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