Metz - Clermont, je réserve ma place

Une victoire avec les tripes

Les Grenats ont énormément souffert pour acquérir trois points précieux dans la course au maintien. Après un âpre combat, le Graoully a triomphé d’une Cigogne qui commence à voler dangereusement bas.
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Les derbys de l’Est ont souvent donné lieu à
de rudes batailles. Si certains l’avaient oublié, l’engagement
des Grenats en ce début de rencontre allait vite leur rafraîchir
la mémoire. Dès les premières minutes, Ulrich Le Pen, l’homme
en forme du Racing, était hors-course après un tacle plutôt
appuyé de Méniri. L’ex-Messin Mamadou Niang ne bénéficiait
pas d’un traitement de faveur. Bousculé par Borbiconi, il obtenait
un bon coup-franc à l’entrée de la surface mais son capitaine
le bottait dans le mur. Ceci était la seule bribe d’occasion en
ce premier quart d’heure ressemblant plus à un round d’observation.
Le passage au second round allait logiquement être marqué par Mehdi
Méniri. Un coup-franc de Dié trouvait la tête du défenseur
lorrain qui, dos au but, réalisait un petit miracle en ouvrant le score
pour ses couleurs (1-0, 15°). Deux buts en deux matches, voilà qui
n’a pas du arriver souvent à l’ancien Nancéien qui
n’a pourtant pas à priori été transféré
pour cela ! Hachée par de nombreuses fautes, cette crispante première
période ne donnait pas lieu à beaucoup d’occasions. Les
Grenats étaient solides défensivement, notamment grâce à
Franck Béria qui justifiait sa titularisation sur le côté
droit par une présence de tous les instants. Toutefois, les Locaux reculaient
au fil des minutes et négociaient mal les quelques possibilités
offensives qui s’offraient à eux. En fait, les deux équipes
utilisaient bien trop la voie des airs alors que la rencontre se déroulait
sous des bourrasques de vent. Les tours de contrôle que sont Bassila et
Méniri étaient les seuls à s’en régaler. Après
un ultime corner, Monsieur Fraise mettait fin à ce premier acte engagé.

Rien ne changeait au retour des vestiaires. Les deux équipes
ne voulant pas lâcher le moindre centimètre, aucune occasion ne
réchauffait Saint-Symphorien d’autant plus que les approximations
se multipliaient de part et d’autre. Kombouaré décidait
alors de remplacer l’emprunté Mamadou Niang par Mouloungi. La sortie
de l’ancien Messin était saluée par le public lorrain. L’activité
du Gabonais allait d’ailleurs donner raison au coach alsacien. C’est
lui qui se créait la plus belle occasion d’égaliser par
une frappe soudaine côté gauche. Heureusement, Butelle était
vigilent et sortait ce ballon de sa lucarne d’une claquette. Les Grenats
semblaient avoir bien pris note de cet avertissement sans frais puisque Maoulida
semait le trouble dans la défense adverse. Après un contre favorable, le meilleur buteur des
Lorrains manquait de sang froid pour transformer la sentence, seul face à
Dutruel. C’était l’occasion rêvée pour les Messins
de se ménager une fin de rencontre tranquille. Au lieu de cela, les hommes
de Jean Fernandez subissaient de plus en plus la main mise de leurs adversaires.
La savonnette de Franck Signorino ne mettait pas vraiment en confiance ses coéquipiers.
Cette fois, les visiteurs ne tiraient pas profit de cette nouvelle bourde messine,
le poison Mouloungi plaçant sa tête au-dessus. Dans ce nouveau
contexte d’attaque/défense, Jean Fernandez prenait une option défensive
en remplaçant le malheureux Gueye par Allegro. Cela n’empêchait
pas Mouloungi de donner à nouveau des sueurs froides aux Messins. Le
remplaçant de luxe entrait tout en drible dans la surface de réparation
mais voyait sa frappe frôler le poteau de Butelle. La tension fut à
son paroxysme quand Monsieur Fraise siffla un coup-franc étrange pour
une faute de Méniri aux vingt mètres. Martins le logeait dans
le petit filet mais Butelle sortait le grand jeu. Les arrêts de jeu terminés,
le coup de sifflet de l’homme en noir était accueilli comme une
victoire de Coupe de Monde ! À défaut d’être géniaux,
les Grenats ont tenu bon et ont été solidaires défensivement. Saint-Symphorien n'en demandait pas plus !


La feuille de match

A Metz (Stade Saint-Symphorien) : Metz bat Strasbourg 1 à
0 (1-0)

Spectateurs: 15.985

Arbitre : Monsieur Fraise

But :

Metz : Méniri (18)

Avertissements :

Metz : Méniri (23), Noro
(65), Saci (81)

Strasbourg : Niang (20), P. Farnerud
(21), Deroff (42)

Les équipes :

Metz : Butelle - Beria, Borbiconi,
Meniri, Signorino - Noro (Saci 69), Proment (cap), Leca, Dié (Djiba 62)
- Gueye (Allegro 84), Maoulida

Strasbourg : Dutruel - Deroff
(Lacour 84), Devaux, Kanté, Dorsin - Martins (cap), P. Farnerud, Bassila,
Le Pen (A. Farnerud 10) - Niang (Mouloungui 57), Chapuis

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