la route de Lorient. A leur place, une tribune flambant neuve a donc vu le
jour. Pourtant, la partie haute de cette dernière n'accueillait aucun
spectateur. Cela ne devrait plus tarder désormais, le spectacle proposé
par les hommes de Bölöni sur leurs terres étant de plus en
plus à la hauteur des moyens engagés. Bastia, une semaine auparavant,
avait pu le remarquer à ses dépends. C'est sans doute pour cela
que les Messins entamaient prudemment cette rencontre. Après quelques
timides offensives locales, les coéquipiers de Signorino, finalement
aligné, produisaient toutefois le premier beau mouvement de football
de cette rencontre. Demai parvenait à déborder côté
droit et centrait pour Gueye, mais Obraniak s'emmêlait les pinceaux sur
la remise en retrait du Sénégalais. Un avertissement sans frais
que les Rennais prenaient au sérieux. Par deux fois, ils manquaient d'ouvrir
le score par leur buteur suisse Alexender Freï. Tout d'abord, l'attaquant
rennais était à la conclusion d'un très beau mouvement
en une touche de balle des Bretons, mais manquait sa reprise. Ensuite, il voyait
Ludovic Butelle le priver du but d'un réflexe salvateur. Sur ce coup-là,
la défense messine avait paru bien statique, laissant Jeunechamp centrer
facilement sur le côté droit et le Suisse seul au deuxième
poteau. Ce coup de chaud passé, Metz tissait peu à peu sa toile
à défaut de parvenir à ressortir proprement les ballons.
A part un corner rentrant de Ludovic Obraniak, Petr Cech n'avait aucune possibilité de se montrer. Les Bretons, quant à eux, s' engluaient dans
la nasse grenat si bien que plus aucune occasion dangereuse n'était à
signaler jusqu'au terme du premier acte.
La partie s'animait au retour des vestiaires. Une contre-attaque
rennaise désorganisait complètement l'arrière-garde messine,
mais Signorino sauvait les siens en coupant la trajectoire de Monterrubio. Sans
conséquence, ce mouvement avait tout de même le don de réveiller
le public rennais qui encourageait son équipe à porter le danger. Sur
le corner suivant, Ouaddou plaçait une tête décroisée
qui passait à côté. Après avoir été quelque peu pris à la gorge,
les Messins sortaient la tête de l'eau. Tout d'abord, une frappe de Proment
des 20 mètres donnaient des idées aux Lorrains. Puis, sur un ballon
en profondeur, Gueye devançait la sortie de Cech et remettait en retrait
pour Renouard. Malheureusement, le milieu messin manquait le cadre... Beaucoup
plus immanquable était l'occasion que se procuraient les Rennais. En solo,
Frei se dépêtrait du marquage avant de placer sa frappe, mais Butelle
se détendait... et Monterrubio ne profitait pas de l'aubaine. De plus
en plus enlevée, cette rencontre montait en intensité. Renouard,
toujours lui, profitait d'un ballon amené avec acharnement par Gueye.
Mais à la sortie de son crochet, sa frappe du gauche faisait briller
Cech. Le rythme de la partie chutait alors soudainement. Metz
s'accrochait au point du match nul autour d'un Méniri toujours bien placé.
La seule occasion locale survenait à la 79ème minute, quand Freï
reprenait de volée un centre de Monterrubio. Toujours à côté...
La fin du match était terrible pour les Grenats qui souffraient jusqu'au
terme des trois minutes additionnelles. Le capitaine des Lorrains avait le mot
de la fin : « Nous ne sommes pas encore maintenus. Nous ne pouvons
pas nous permettre de lâcher quoi que soit. » Ce soir, dans
la nouvelle enceinte du stade rennais, c'est bien cela qui a permis à
Proment et ses coéquipiers de repartir avec un point.
>> La feuille de match