C’est finalement deux blocs organisés en 3-5-2
qui s’affrontaient, Loic Amisse penchant finalement pour le même
dispositif que son vis-à-vis. Maoulida allumait la première mèche
(4°). Sa tête décroisée sur un coup franc de Leca obligeait
Grondin à s’envoler pour sauver les Canaris. Ceux-ci profitaient
dans la foulée d’une sortie hasardeuse de Ludovic Butelle pour
refroidir tout Saint-Symphorien (0-1, 6°). Dès lors la fébrilité
gagnait logiquement les Messins, Tressor Moreno se chargeant avec autorité
de rassurer tout le monde avec quelques gestes de classe. Seuls les coups de
patte du Colombien amenaient le danger devant le but nantais. C’est sur
l’un d’entre eux que Pape Thiaw obtenait un penalty suite à
une sortie tardive du remplaçant de Michael Landreau. Un contre-pied
plus tard, les deux équipes étaient de nouveau à égalité
(1-1, 21°). Le match s’emballait, les assauts restaient toutefois
assez désordonnés des deux cotés. Metz prenait peu à
peu la mesure du FCNA, et son buteur sénégalais donnait le tournis
à Yepes, suppléé superbement par son gardien qui gagnait
son face à face avec Thiaw en détournant le ballon sur son poteau.
Les grandes jambes du numéro 20 messin étaient décidément
un poison pour la défense visiteuse. Celle des Messins n’était
pas plus inspirée, et éprouvaient des difficultés dans
la relance. Sylvain Armand, d’un superbe coup-franc, se chargeait juste
avant la pause de rappeler à Borbiconi et à ses coéquipiers
qu’il n’était pas bon de tergiverser si proche de la zone
de vérité.
Les 22 acteurs restaient inchangés au retour des vestiaires
et c’est à une rencontre de plus en plus heurtée que les
19 607 spectateurs du soir assistaient. Dans ce contexte, le combatif Thiaw
tirait son épingle du jeu et faisait toujours autant souffrir la défense
nantaise. Suite à une belle interception d’Allegro coté
droit, c’est encore lui qui inquiétait Grondin. Sans conséquences
pour Nantes, qui reprenait même l’avantage grâce à
la surprise du soir, le jeune Glombard (1-2, 58°). La rencontre devenait
houleuse, Thiaw perdait son sang froid et était expulsé par monsieur
Bré, d’un carton rouge direct (65°). Bien que réduits
à dix, les Messins allaient redoubler leurs efforts, dynamisés
par un public montant en température. Une erreur défensive de
plus allait malheureusement définitivement rassurer Pujol et les siens.
L’attaquant canari était tout heureux de voir une relance contrée
de Borciboni lui arriver dans les pieds. L’aubaine était trop belle
et il ajustait tranquillement Butelle (1-3, 72°). L’énergie
du désespoir poussait les Grenats, rajeunis un peu plus par Gueye et
Djiba, à continuer à aller de l’avant. La cage de Grondin
restait pourtant désespérément inviolable, puisque même
la transversale refusait à Moreno la réduction du score. La rentrée
de Jager ne permettait pas non plus de débloquer la situation, malgré
une belle « papinade ». Nantes pouvait dérouler, Metz s’était
brûlé les ailes…
Feuille de match
Terrain : bon
Temps : froid
Eclairage : bon
Spectateurs : 19.607
Arbitre : S. Bré
Buts :
Metz : Thiaw (22 s.p.)
Nantes : Berson (7), Glombard (61), Pujol (73)
Avertissements :
Metz : Thiaw (25)
Nantes : Delhommeau (45), Armand (45+1), M. Vahirua (90)
Exclusion :
Metz : Thiaw (66)
Les équipes :
Metz : Butelle - Borbiconi, Morisot
(cap), Marchal (Gueye 68) - Allegro, Leca, S. Bah (Djiba 63), Signorino - T.
Moreno - Maoulida (Jager 79), Thiaw
Nantes: Grondin - Savinaud, Delhommeau,
Yepes, Armand - F. Da Rocha, Hadjadj (Fae 75), Berson (cap), S. Ziani (Quint
89) - Glombard (M. Vahirua 70), Pujol