d’esprit des joueurs après cette belle victoire ? Avez-vous retrouvé
de l’enthousiasme ?
Toifilou Maoulida : Un tel résultat ne peut être
que positif pour notre confiance. Le coach nous avait dit de ne pas penser au
résultat, que le plus important était de penser à jouer.
Nous avons fait un bon début de semaine, avec deux entraînements
très musclés et dans un bon état d’esprit. Mais même
avant ce match face au Mans, il y avait une bonne ambiance au sein du groupe.
Le déclic s’est produit à Nantes où nous avons accroché
un résultat nul alors que nous étions menés deux-zéro
à la pause. A partir de là, nous avons retrouvé la mentalité
qu’il nous manquait et les résultats ont suivi, malgré la
défaite à Sochaux où nous avons tout de même produit
du jeu. On joue sans pression et cela se reflète sur le terrain.
Penses-tu que ce match du Mans
peut être un tournant dans la lutte pour le maintien ?
T.M. : Déjà, on peut dire que nous avons quasiment
éliminé un concurrent direct. Même si mathématiquement,
les Manceaux ne sont pas encore condamnés, cela sera très dur
pour eux. Maintenant, il reste deux places. Il faut essayer de grappiller des
points à l’extérieur et gagner à domicile pour venir
à bout de ce championnat à six équipes.
Personnellement, es-tu soulagé
d’avoir enfin fait trembler les filets de Saint-Symphorien ?
T.M. : J’attendais ça depuis longtemps. Jusqu’à
maintenant, je n’avais pas eu de réussite en tapant plusieurs fois
sur les poteaux mais je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même.
Le coach m’a dit de continuer, que ça allait venir. Je pense qu’il
faut féliciter toute l’équipe car c’est grâce
à mes coéquipiers, aux bons ballons qu’ils m’ont donné
que j’ai pu trouver trois fois le chemin du but. C’est avant tout
un bon résultat et mon cas personnel passe au second plan.
A chaque but, tu enlèves
ton maillot pour le poser sur le poteau de corner. D’où te vient
ce rituel ?
T.M. : C’est un petit truc d’attaquant. Certains
improvisent des danses ou soulèvent leur maillot pour faire passer un
message. Je l’avais déjà fait une fois à Rennes.
Depuis que j’ai marqué à Lens, je l’ai renouvelé.
Ca m’est venu en voyant Thierry Henry, lorsqu’il était encore
à Monaco. Il célébrait ses buts en prenant le poteau de
corner par la main. Je l’ai quelque peu repris à ma manière.
Tu as tendance à réussir
des gestes qui paraissent impossibles et à rater des occasions plus simples.
Comment l’expliques-tu ?
T.M. : C’est vrai. Je ne me considère pas comme
un « chasseur de buts » tel que David Trezeguet par exemple. Le
coach me demande de me comporter en attaquant de pointe et de marquer des buts.
C’est beaucoup de responsabilités. J’essaie de faire le maximum
mais cela n’est pas ma qualité première. Je pense être
plus efficace en attaquant de soutien, qui pèse sur la défense
et fait marquer. C’est vrai que sur les occasions plus faciles, j’ai
tendance à me relâcher si j’ai fait quelques sprints juste
avant. Il faut que je continue à travailler cela et je vais progresser
petit à petit.
Comment vois-tu la rencontre
qui se profile à Auxerre. Est-ce la bonne période pour jouer les
hommes de Guy Roux ?
T.M. : Surtout pas ! Attendez, Auxerre est une grande équipe
avec des joueurs confirmés, des internationaux. Nous allons souffrir
là-bas, il faut s’attendre à un match très dur. Ca
n’est pas parce qu’on a gagné 5-0 face au Mans qu’il
faut se croire arrivé. Il faut prendre les matches à l’extérieur
comme nous le faisons depuis le début de la saison, en s’appliquant
à bien défendre pour pouvoir placer des contres. Si nous continuons
sur notre lancée, cela peut très bien se passer. Mais comme on
dit, il faut se méfier de la bête blessée… et l’AJA
possède des joueurs qui ont une capacité de réaction importante.