Revenons sur la défaite face à Toulouse.
As-tu des explications ?
Stéphane Borbiconi : Il y a un manque de confiance lorsque
nous jouons à Saint-Symphorien. Nous montrons deux visages différents
depuis le début de la saison. Pourtant, nous préparons aussi bien
les matches qu’ils soient à domicile ou à l’extérieur.
L’approche de la rencontre est la même. Après, lorsque l’on
rentre sur le terrain on éprouve plus de difficultés à
faire le jeu. A l’extérieur, nous nous compliquons moins la tâche.
Nous sommes plus sereins car nous nous appuyons sur des bases simples. Gagner
les duels, rester en place défensivement et profiter des quelques opportunités
que nous avons de marquer. A domicile, on ne peut pas se permettre de rester
derrière et de jouer comme à l’extérieur. Après,
il y a un cercle vicieux. L’enchaînement des défaites, le
manque de confiance, le mécontentement du public font qu’on arrive
pas à s’en sortir.
Grégory Proment dans le Républicain
Lorrain parlait d’une mauvaise communication sur le terrain. Es-tu d’accord
avec ça ?
S.B. : Oui totalement. Dans les vestiaires, il n’y a
pas de problèmes. On est tous dans la même galère. Tous
les joueurs ont intérêt à ce que le club se maintienne,
entre ceux qui sont en fin de contrat et ceux qui sont prêtés.
Tout le monde veut bien faire. Sur le terrain, c’est clair qu’il
y a des manques il ne faut pas se voiler la face. De toute façon, si
on a perdu autant de matches à domicile il y a bien une raison. C’est
sûr, il y a eu des blessés, une équipe recomposée,
et plein d’autres paramètres qui rentrent en jeu mais ça
n’explique pas tout. Il y a un manque de communication dû à
une certaine fébrilité individuelle. Lorsqu’on ne se sent
pas bien lors d’une rencontre d’un point de vue individuel on n’ose
pas se parler. Chacun essaie d’abord de se régler soit-même,
mais se parler est toujours constructif.
Penses-tu que les retours que Djiba, Proment
et Saci, s’ils se confirment, pourront apporter d’un point de vue
sportif et au sein du vestiaire ?
S .B. : Bien sûr. Greg est quelqu’un de très
important au sein de l’équipe. Il était capitaine la saison
passée. Malheureusement, cette année, il vit une saison galère.
Au delà de ses qualités sportives, il a une importance dans le
vestiaire. Pour les autres joueurs, sa présence est bénéfique
car il possède une certaine expérience que nous n’avons
pas. Sur le terrain, de part sa position, c’est quelqu’un d’important
dans notre dispositif. Pour Hakim et Dino c’est pareil. Nous avons besoin
de tout le monde, que chaque joueur individuellement aide le collectif. Il y
a aussi Mario qui est de retour. Même si il n’est pas certain de
rejouer cette saison, ça fait plaisir de le revoir dans le vestiaire.
Nous avons besoin de toutes nos forces vives.
Quel est le moral des troupes avant ce déplacement
à Guingamp ? Êtes-vous remis de cette douloureuse défaite
?
S.B. : Nous avons perdu à domicile contre la lanterne
rouge de façon peu reluisante. C’est vrai que ça laisse
des traces. On ne peut pas le nier. D’ailleurs, le contraire serait anormal.
Mais nous sommes des professionnels, nous devons donc nous poser les bonnes
questions et tirer les conclusions de ce genre d’échec. Il faut
aller de l’avant, sans oublier ce qui a été et n’a
pas été. A Guingamp, nous savons que nous pouvons faire quelque
chose. En étant bien concentrés derrière, nous aurons quelques
opportunités offensives qu’il nous faudra concrétiser. Après
tout, l’essentiel est de prendre les points, peu importe si c’est
à domicile ou à l’extérieur.
Que penses-tu de cette équipe de Guingamp
? Le souvenir du match aller peut-il avoir une importance ?
S.B. : On connaît les joueurs puisqu’on les a affronté
deux fois déjà (NDLR : Une fois en championnat et une fois en
coupe de la ligue). Toutefois, les deux équipes ont changé et
le contexte sera bien différent. L’En Avant est dans de bonnes
conditions en ce moment malgré la défaite à Paris où
les joueurs n’ont pas démérité. De toute façon,
ça sera forcément difficile puisqu’ils sont dans la même
situation que nous et qu’ils jouent devant leur public.