Metz - Clermont, je réserve ma place

Une embellie dans un ciel grisâtre ?

Les confrontations entre le FC Metz et l'AS Monaco ont quelque chose du David et Goliath biblique. Disproportion dans les moyens et opposition de style souvent, les deux clubs se sont rencontrés maintes fois, du Rocher au Saulcy , sans que toujours la logique du plus fort ne se vérifie.
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Avec impertinence les messins ont su bousculer une hiérarchie qui n'est jamais aussi faible que lorsqu'elle semble inéluctable. Les monégasques, au football chatoyant en ont tiré les leçons, parfois dans l'amertume d'une défaite inattendue...

Deux faits d'armes méritent notre attention

Le 11 mars 1962

A Bordeaux, une équipe de Metz moribonde, qui a perdu au Racing Club de Paris sur le score pléthorique de 11-2 en championnat et qui se traîne dans les profondeurs du classement, va battre, en coupe de France, contre toute attente, le leader Monaco dans un quart de finale de légende. Le but messin inscrit dans les arrêts de jeux à la 91eme minute par l'international danois Jon Soerensen consacre un exploit qui prouve à quel point cette équipe sait parfois se dépasser dans les situations les plus désespérées...

Le 11 mai 1984

On a tout dit sur cette finale de la coupe de France, devenue emblématique et dont la portée dépassa largement le cadre étroit du sport. Cette victoire historique rappela à l'hexagone footballistique à quel point le FC Metz n'est jamais aussi fort que lorsqu'il est meurtri. Dans les myriades de bus dont le ruban interminable se déroulait sur l'A4, flottait une atmosphère particulière. Celle d'un peuple lorrain les yeux plein de lumières s 'acheminant vers la capitale avec une fierté incommensurable. La victoire n'était rien d'autre qu'un rêve que l'on s'autorisait à haute voix, une revendication de ce peuple travailleur qui voyait son outil de travail se briser au nom de lois qui les dépassaient. Et quand par deux fois la vague se souleva, ce fut pour sanctifier enfin un moment que chacun savait historique. Ce soir là le FC Metz accoucha de l'ambition. Les mois et les années qui suivirent confirmèrent la métamorphose. Un jardin catalan s'en souvient encore...

Dès lors Monaco fit partie du destin de Metz. A tout jamais. Le club grenat devait d'ailleurs lui offrir trois de ses plus beaux enfants, Jean Philippe Rohr, Luc Sonor et Manu Adebayor...

Que pouvons nous espérer de l'histoire ?

Que la confrontation de ce soir soit une fois de plus une embellie dans un ciel grisâtre.

Qu'à nouveau la Lorraine retrouve sa fierté dans un match des extrêmes.

Que les joueurs retrouvent ce dépassement de soi que tant de fois leurs aînés ont trouvé.

Que nous retrouvions la trame du passé pour tisser ensemble les fils de l'avenir...

Gageons (et le mot est de circonstance à regarder la cote officielle de ce match!) que les joueurs prennent le chemin du rachat et déjouent les pronostics les pronostics les plus pessimistes.

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