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Henry Kasperczak : Metz, le point de départ

Arrivé en Lorraine en 1978, l’ancien international polonais a rapidement relégué le maillot de joueur dans l’armoire aux souvenirs pour franchir une barrière qu’un cursus universitaire brillant avait laissé entrevoir.
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Naturalisé français en 1983, Henry Kasperczak
a gardé nombre d’amis dans l’hexagone et s’il en fallait
une preuve, il l’a eue lors du match amical joué contre le FC Metz
à Sarreguemines avec son équipe du Wislaw Cracovie le 23 juillet
avec la présence de connaissances venues bien sûr de Lorraine mais
aussi d’Alsace et de Champagne.

Venu sur les bords de la Moselle après le Mondial argentin où
l’équipe nationale de Pologne avait été vue à
son avantage, Henry avait quitté Stal Mielec, l’équipe où
il côtoyait des garçons comme Lato ou Szarmach. Il y bénéficiait
d’une cote étonnante et, revenu avec ses partenaires messins pour
son jubilé quelques mois plus tard, il avait été l’objet
d’une fête exceptionnelle avec une remise de cadeaux durant plus
d’une heure d’horloge !

Venu pour jouer, il va très vite se retrouver entraîneur. Mais
laissons lui conter ce passage ô combien important de sa vie : «
J’avais 33 ans et M. Snella était l’entraîneur de l’équipe.
Mais, souffrant, il avait dû être hospitalisé. A M. Dumartin,
le président de l’époque, il avoua ne plus pouvoir tenir
sa place et à la question de son remplacement, il soumit mon nom en affirmant
que j’avais tout pour réussir. »

En Pologne, comme dans les pays de l’Est, le footballeur suivait en même
temps des études supérieures et Kasperczak avait ainsi passé
une licence lui permettant d’être professeur d’EPS tout en
ayant subi avec succès les épreuves conduisant au diplôme
d’entraîneur de football. C’est ainsi que commença
une carrière particulièrement riche lors d’un match à
l’extérieur en novembre 1979…si Henry ne se souvient plus
aujourd’hui du nom de l’adversaire, il se remémore manifestement
avec plaisir les saisons passées à Metz avec, bien évidemment,
en point d’orgue la finale de Coupe de France remportée en mai
1984 au Parc des Princes face à l’AS Monaco. Le premier grand titre
de l’histoire du club à la Croix de Lorraine ! « Il est évident
que cette première expérience d’entraîneur a été
très positive pour la suite de ma carrière. »

A l’occasion de sa venue en Lorraine pour ce match amical, l’ancien
entraîneur messin a pu mesurer le chemin parcouru en 20 ans : «
Les changements sont énormes au niveau des structures et ce n’est
plus le même monde. Au niveau de l’équipe, j’ai vu
un ensemble dynamique et enthousiaste, d’un bon niveau technique même
si pour notre part nous étions fatigués par une préparation
intensive destinée à nous préparer pour le tour préliminaire
de la Ligue des Champions. »

Le globe-trotter



De 1984 à nos jours, le technicien franco-polonais a
sillonné la planète au travers d’une carrière variée
et fructueuse avant le retour aux sources à Cracovie.



« Je parle français, allemand, russe, slovène, quelques
autres langues slaves et je comprends un peu le chinois… » Henri
Kasperczak gardera des traces de ses séjours un peu partout sur le globe…tout
comme deux de ses cinq enfants sont nés au hasard des clubs dans lesquels
il a œuvré. Ainsi Michel (qui prépare son bac) est-il né
à Metz tandis que Magali (lycéenne à Cracovie) a vu le
jour à Strasbourg !

Après Metz, Kasperczak a prêché la bonne parole à
Saint-Etienne durant trois saisons avant de passer deux saisons du côté
de la Meinau (1987-1989). Il se retrouve ensuite à la tête du Matra
Racing avec lequel il dispute la finale de la Coupe de France (1990). Il met
le cap au Sud pour diriger durant deux exercices La Paillade Montpellier avec
en particulier un quart de finale UEFA perdu contre Manchester United. Après
un court passage à Lille, commence l’aventure africaine de Kasperczak
: il entraîne la Côte d’Ivoire en 1993-1994 et termine troisième
de la Coupe d’Afrique des Nations.

L’aventure tunisienne qui suit prend un peu plus de temps puisque Henri
restera quatre ans dans ce pays, y occupant les postes de sélectionneur
et de directeur technique national avec, dans le désordre, une qualification
pour les Jeux Olympiques, une place de vice-champion à la CAN en Afrique
du Sud en 1996 et une qualification pour la Coupe du Monde en France. Malgré
cela, Kasperczak ne conserve pas son poste et opère durant quelques mois
à Bastia avant de reprendre son bâton de pèlerin pour exercer
son métier dans les Emirats puis au Maroc à la tête de la
sélection nationale. C’est ensuite le grand saut dans un tout autre
monde avec la direction de l’équipe chinoise de Sheyong puis une
nouvelle « pige » africaine au Mali cette fois avec une quatrième
place à la CAN.

Et c’est le retour au pays de ses aïeux au cours de la saison 2001-2002
avec la prise en mains du Wislaw Cracovie qu’il amène à
la deuxième place et à la victoire en Coupe d’où
un remarquable parcours en Coupe de l’UEFA où il élimine
Parme et Schalke 04 avant de tomber avec les honneurs devant la Lazio Rome.
La saison normale se solde elle par une joli doublé coupe-championnat…ce
qui ne le grise pas pour autant : « Le football polonais a pris beaucoup
de retard et il nous encore travailler. » Un maître mot dans la
bouche d’Henri.

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