Stéphane Borbiconi : ''Aller le plus loin possible !''

Le FC Metz a révélé de précieuses
qualités morales contre Niort alors qu’en début de saison
l’équipe aurait certainement baissé les bras au moindre
but encaissé. A quoi attribues-tu ce choc psychologique qui vous a métamorphosé
?

Stéphane Borbiconi : «C’est
dans l’adversité que l’on apprend et nous avons accumulé
les revers en début de saison. Nous voulions tous bien faire individuellement
mais nous n’arrivions pas à exprimer cette volonté sur le
plan collectif. Nous étions frustrés que nos efforts fournis en
semaine ne soient pas récompensés le week-end. Ce n’était
pas un manque d’envie mais plutôt une mauvaise répartition
de notre énergie je pense. Le coach a remis les pendules à l’heure
plusieurs fois et le Président a piqué plusieurs colères
justifiées. La presse ne nous a pas épargnés non plus après
Valence ce qui nous a poussé à avoir un sursaut d’orgueil.
Il suffit d’une rencontre repère pour redonner confiance. Créteil
nous a bien aidé et Nancy est également tombé au bon moment
car nous avions du mal à faire des résultats hors de nos bases.
Je n’ai jamais vraiment douté de nos capacités pour autant.
Même au plus bas, je savais que nos efforts finiraient par payer.»



Contre Niort tu as marqué ton 4ème
but de la tête de la saison. Tu te découvres une nouvelle vocation
?

S.B. : «Au centre de formation, nous travaillions
beaucoup le «jump» pour sauter plus haut et aller plus loin. Jean
Fernandez a mis l’accent sur les coups de pieds arrêtés aux
entraînements. Nous avons beaucoup de bons tireurs à Metz avec
Greg Proment, Greg Leca et Alexandre Frutos. Ce sont presque les seules occasions
que j’ai de marquer. Je ne peux que très rarement quitter ma défense
pour monter à l’abordage. Ce n’est pas une science exacte
mais je sais à peu près où le ballon va tomber. Le plus
important n’est pas de sauter haut, il faut avant tout avoir un bon timing.»



En début de saison les nombreuses blessures
avaient obligé Jean Fernandez a revoir son système de jeu en 5-3-2
pour un schéma en 4-4-2. A l’usage cette tactique semble parfaitement
convenir au FC Metz. Est-ce que tu te sens à l’aise dans cette
défense à 3 défenseurs épaulés par 2 latéraux
?

S.B. : «On prend peu de buts avec ce système
de jeu et Steph (Morisot, ndlr) se sent vraiment bien dans l’axe. L’autre
atout de ce schéma est de nous rendre interchangeables : Schuman (Bah,
ndlr), Geoffray (Toyes, ndlr), Sylvain (Marchal, ndlr) peuvent tous prendre
le poste de stoppeur et moi je peux évoluer à gauche ou à
droite. Le schéma tactique constitue une base, mais ce qui compte ensuite
ce sont les joueurs qui le composent. Dans le football on recherche avant tout
l’efficacité. Les repères et les automatismes ne viennent
pas du jour au lendemain.»



Samedi, le FC Metz se déplace à
Martigues, un club que tu connais bien pour y avoir évolué la
saison passée. A quel type de rencontre t’attends-tu ?

S.B. : «Il y aura un petit parfum de revanche
après notre victoire en Coupe de la Ligue. En Coupes, nous aimons recevoir
de grosses équipes pour nous tester face à elles et tenter de
créer l’exploit. Sur cette rencontre, la situation sera inversée
et nous serons l’équipe à battre.

Martigues va beaucoup mieux qu’en décembre dernier. Ils ont changé
d’entraîneur et l’équipe s’est littéralement
transformée. Ils ont gagné en sérénité et
ce n’est pas pour rien qu’ils ont éliminé Sedan et
Amiens. En championnat ils ne perdent plus beaucoup. On s’attend à
une rencontre difficile devant un public restreint.»



Justement, quelle importance accordes-tu aux Coupes
pour cette fin de saison ?

S.B. : «La priorité reste le championnat.
Si l’on monte, les Coupes seraient la cerise sur le gâteau. Je considère
cela comme du bonus. Nous avons eu la chance de jouer contre des grosses cylindrées
de Ligue 1. Je préfère jouer à Martigues samedi par exemple
plutôt que de faire un match amical pour meubler 15 jours sans rencontre.
Aller le plus loin possible c’est l’objectif de toute équipe
et de tous les joueurs.»