Remplaçant il y a encore quelques mois, tu es devenu
un titulaire et un pilier de l'équipe. Comment expliques-tu ce changement soudain
de statut ?
Patricio d'Amico : "Quand je suis arrivé à Metz, je n'étais même pas remplaçant.
C'est pour cela que je suis parti à Wasquehal, j'avais envie de jouer et ce club
m'en offrait la possibilité. Depuis quelques rencontres, j'ai réussi à me faire
une place dans l'équipe. Je pense que c'est avant tout les fruits de mon travail
et de ma persévérance. J'ai également trouvé un entraîneur qui a confiance en
moi, ce qui est très important."
Justement, tu sembles très reconnaissant à l'égard de
ton entraîneur...
"Je crois que j'ai plus appris en l'espace de quelques mois avec Jean Fernandez
qu'en sept ans de carrière ! Le football c'est aussi une histoire de rencontres.
Mon frère c'était un peu la même chose. Sa rencontre avec Vahid Hallilhodzic aura
été une sorte de déclic dans sa carrière."
Quels enseignements retiens-tu de ton prêt à Wasquehal
?
"Je suis quelqu'un de nature très curieuse. L'an passé j'ai beaucoup appris et
je me suis forgé une expérience qui me sert aujourd'hui. Par exemple, la saison
passée avec Wasquehal nous avions perdu 3-0 à Laval avec deux buts encaissés lors
des premières minutes de la rencontre. Je savais que Laval serait une équipe très
difficile à manœuvrer sur sa pelouse et qu'il ne fallait pas manquer notre entame
de match. Je suis d'ailleurs déçu de la rencontre de samedi car nous avions fait
le plus dur en menant au score et nous avions les moyens de l'emporter."
As-tu complètement récupéré de ta blessure de début de saison ?
"Au fil des matches je me sens de mieux en mieux. Je n'ai pas encore retrouvé
la totalité de mes capacités physiques mais ça ne devrait plus tarder. En étant
au top, j'espère pouvoir apporter encore plus à l'équipe."
Lors des dernières rencontres, on t'a vu rappeler à l'ordre certains de tes coéquipiers.
Te sens-tu l'âme d'un meneur ?
"Je n'ai pas la prétention de donner des leçons à mes coéquipiers. Maintenant,
en match, c'est parfois utile de rappeler les consignes du coach si un joueur
semble les avoir oubliées. Je préfère encourager les joueurs de mon équipe et
les pousser à se surpasser. J'ai une foi qui m'anime et me pousse à tout donner
et c'est bon aussi de la faire partager à mes équipiers. Je crois en la qualité
de notre groupe et si nous ne lâchons rien je suis persuadé que nous pouvons
faire de belles choses."
Quand tu es arrivé à Metz, on t'a présenté comme un attaquant.
Maintenant tu évolues en milieu de terrain. Quel est ton poste de prédilection
?
"J'ai commencé comme attaquant mais depuis quelques années mes entraîneurs ont
tendance à me faire évoluer un peu plus en retrait. Quand je suis en attaque et
que le ballon n'arrive pas, je me sens un peu perdu. Je me sens mieux au milieu.
Je me souviens que Joël Muller avait dit à l'époque sur votre site qu'il me voyait
plus comme un milieu axial que comme un attaquant. Maintenant je vais où le coach
me dit d'aller. Si demain il me demande de jouer gardien de but, je l'écouterai
sans me poser de question. Ce qui m'importe c'est d'être dans le groupe et d'aider
l'équipe à gagner."
Ton engagement t'as aussi posé quelques problèmes avec
quelques cartons reçus lors des dernières rencontres. Patricio compte-t-il s'assagir
?
"Heureusement je n'ai pas pris de carton à Laval. C'est une idée qui m'a travaillé
pendant toute la rencontre ! Depuis le temps que j'attendais de pouvoir porter
le maillot du FC Metz, maintenant que l'on m'en offre l'opportunité ce serait
rageant de me retrouver suspendu. Je vais essayer d'être plus calme pour ne
pas prendre trop d'autres cartons."
Depuis la défaite à Clermont, le FC Metz voyage en bus.
Toi qui a connu d'autres championnats, est-ce une mesure qui te choque ?
"Il ne faut pas oublier que nous sommes une équipe de Ligue 2 et que les moyens
ne sont pas les mêmes que lorsque nous étions à l'étage supérieur. Le club n'a
plus les moyens de nous payer un avion privé pour tous nos déplacements. En Espagne,
les moyens des clubs de D2 étaient peut-être plus importants que les nôtres mais
ce n'était pas rare de passer dix heures dans un bus pour rallier notre ville
de destination. En plus les voyages en bus resserrent les liens entre les joueurs
puisque nous avons le temps de parler entre nous. Un voyage en avion ça se mérite
!"
En arrivant à Lille, ton frère avait été un des piliers
de la reconstruction du club et de sa remontée en D1. Rêves-tu de connaître la
même aventure avec le FC Metz ?
"Pour moi ce n'est pas important d'être un pilier de l'équipe, je veux simplement
aider le groupe à retrouver sa place en Ligue 1. Je ne fais qu'apporter ma personnalité
et mes qualités au groupe. Ce n'est que tous ensemble que nous pourrons atteindre
nos objectifs."
Patricio D’Amico : l’équipe avant tout
Longtemps cantonné à évoluer avec la réserve ou à attendre son heure sur le banc des remplaçants, Patricio d’Amico a glané ses galons de titulaire au fil des rencontres. Avec son esprit conquérant, l’Italo-Argentin est l’une des grandes satisfaction de cette première partie de saison. Entretien.
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