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Les petits trucs de Ludo

Tout bon artisan, tout cuisinier digne de ce nom ont des secrets pour marquer la différence, pour être meilleur que le concurrent. Ludovic Butelle commence à se tailler une jolie réputation dans l’arrêt des tirs au but. Il livre quelques petits trucs bien à lui…
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Passer un moment avec Ludo est un réel bonheur, un instant rafraîchissant
tant le natif de Reims dégage une joie de vivre communicative, augmentée
encore par la « perf » réalisée samedi soir dans l’ambiance
ô combien hostile du Stade du Ray à Nice. Celui que les deux Greg
(Proment et Leca) ont baptisé « Dolu » revient sur cette
soirée mais aussi sur son aisance dans l’exercice très particulier
pour un gardien qu’est la série des tirs au but.



Tu refuses de parler de secret mais tu as bien
un truc pour t’imposer de la sorte contre des joueurs expérimentés
comme Cobos ou Everson ?


«En fait je n’aime pas trop en parler effectivement. En réalité
je fais d’emblée le choix du côté où je vais
partir mais j’attends le dernier moment pour me détendre. C’est
pour cela que je m’en suis voulu sur le troisième tir niçois
car j’ai changé d’avis au dernier moment. Voilà pour
l’essentiel mais j’ai également beaucoup discuté avec
Patrick Barth, notre entraîneur des gardiens. Il m’a refilé
certains conseils portant, entre autres, sur le pied d’appui du tireur.
Mais j’avais surtout la rage contre les supporters niçois. Non
contents de m’arroser de briquets, de pièces de monnaie, de petits
fumigènes ou autres crachats, ils n’ont pas cessé leurs
insultes contre moi mais surtout contre ma famille. Cela m’a donné
la haine (rires).»



Pour autant, tu n’en es pas à ton
premier exploit dans le domaine.


«Disons que tout a commencé en Coupe Gambardella lors de la saison
où nous avons remporté le challenge. J’ai réussi
à en stopper contre Lyon, Besançon et Rennes. Et cette saison,
en Coupe de la Ligue, j’ai arrêté deux tirs au but face à
Niort, l’un sur la droite, l’autre sur la gauche.»



Tu as semblé particulièrement décontracté
pendant tout le match. Réalité ou impression ?


« En fait, avant que nous partions pour Nice, le président nous
a demandé de jouer en toute décontraction, nous rappelant que
la priorité du club est et restera le championnat. J’ajouterai
en plus que toutes les injures et menaces proférées à son
encontre nous ont fait mal et nous ont sans doute aidé à réussir
ce match…dans un excellent esprit avec les joueurs niçois. Du reste,
on s’est gentiment chambré avec Valencony.»



Comment le groupe a-t-il apprécié
cette qualification ?


« Vous pensez bien que nous étions spécialement heureux
et il faisait bien bon dans les vestiaires. »



Le téléphone a dû beaucoup
sonné depuis samedi ?


« C’est vrai et j’ai, entre autres, bien apprécié
celui de mon ancien entraîneur Pascal Janin. Grâce à lui
j’ai gommé pas mal de mes défauts même s’il
me reste à améliorer mon jeu au pied et ma rapidité dans
les déplacements. Ce que je travaille avec Patrick Barth et avec les
autres gardiens. Nous formons un bon quatuor au sein duquel Jacques Songo’o
joue le rôle du grand frère avec des conseils qui nous font beaucoup
de bien. »



Mon petit doigt m’a aussi dit que Ludo était
doublement heureux. Pourquoi ?


« Voici quelque temps j’ai rencontre Ivanka, une sportive croate
de haut niveau et depuis lors je n’encaisse plus de but ! Elle m’a
apporté la sérénité, l’équilibre, la
concentration. En plus elle m’a fait cadeau d’une petite croix porte-bonheur…
»



Voilà, entre autres, pourquoi les Niçois ont échoué
devant le gardien messin.

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