Les rencontres les plus difficiles sont là où on les attend le
moins. La mise en garde de Jean Fernandez était fondée : vainqueur
à Reims dimanche dernier, le FC Metz a grillé son joker ce soir
face à une très opportuniste équipe de Valence. Une première
défaite de la saison à domicile pour des Grenats qui met également
un terme à une série d’invincibilité de huit rencontres
en championnat.
Pourtant les Messins avaient bien débuté la soirée en investissant
la moitié de terrain adverse dès les premières minutes.
Allibert, le portier valentinois, réalisait des miracles en repoussant
sur sa ligne une tête à bout portant de Niang puis une frappe de
Marchal dans la continuité de l’action (1ère). Marchal,
qui s’était découvert des talents de buteur la semaine passée
à Reims, s’essayait à un retourné audacieux qui passait
au-dessus des cages de Valence (3e) Les Messins poursuivaient leur domination
qui restait malheureusement stérile. Faute essentiellement à un
manque de précision dans le dernier geste à l’image de cette
frappe d’Adebayor au-dessus de la transversale (28e) ou de cette tentative
de D’Amico qui connaissait le même sort (29e)
Au fil des minutes, les hommes de Didier Notheaux ressortaient la tête
de l’eau avec un bon quadrillage du milieu de terrain et un pressing efficace.
Insolents de réalisme, ils allaient même ouvrir la marque sur leur
première véritable occasion de la partie : Oumar Tchomogo filait
sous le nez de Morisot avant de décrocher un tir à ras de terre
qui passait sous la poitrine d’Agassa (0
- 1, 36e) La réaction trop timide des Messins après
ce but allait permettre à leurs hôtes de doubler la mise avant
de regagner les vestiaires : Ousmane Traoré débordait côté
gauche avant d’adresser un long centre pour Tchomogo. L’attaquant
de l’ASOAV reprenait d’une frappe croisée dans le petit filet
d’Agassa, impuissant (0 - 2, 45+1e)
Blessé dans son orgueil le FC Metz allait devoir mettre les bouchés
doubles en seconde période. Jean Fernandez injectait du sang neuf dans
son équipe avec les rentrées simultanées de Frutos et Becas.
Allibert réalisait de nouvelles merveilles sur sa ligne en repoussant
une tête à bout portant d’Adebayor (47e) et Borbiconi (50e)
Quand le portier valentinois montrait quelques signes de faiblesse, sa tranversale
devenait sa meilleure amie en détournant une tête de Morisot (56e)
L’abnégation des Grenats allait quand même finir par payer
: Proment lançait un assaut côté gauche et centrait le long
de la ligne de but en devançant la sortie d’Allibert. Niang déboulait
en trombe pour pousser le cuir dans une cage vide (1
-2, 58e)
Poussé par un public venu nombreux, on se prenait à croire à
un nouveau retour du FC Metz qui nous avait habitué à sortir vainqueur
des situations les plus ardues. Mais cette fois la chance n’était
pas du côté lorrain. La poitrine d’Allibert repoussait un
tir de Niang (66e), ses doigts détournaient une frappe à bout
portant d’Adebayor (67e) et la défense bloquait tant bien que mal
les multiples incursions messines. Valence aurait même pu aggraver le
score sur quelques contres en fin de partie. Mais Agassa sortait au devant de
Tchomogo (70e) et faisait preuve d’autorité sur une frappe de Fayard
(76e) pour laisser les siens espérer jusqu’au bout. En vain.
Ce faux pas inattendu des Grenats sur leur pelouse confirme que rien n’est
encore joué pour cette fin de saison. La route qui ramènera, on
l’espère, le FC Metz en Ligue 1 est encore longue et semée
d’embûches.
FC Metz – ASOA Valence
Stade St Symphorien
15 327 spectateurs
Arbitre : Thierry Auriac.
Buts
Pour Metz : Niang (58e).
Pour Valence : Tchomogo (36e et 45+1e)
Avertissements
A Metz : Niang.
A Valence : Kante, Traoré, Calenda.
FC Metz : Agassa – Leca (puis Pouget, 82e),
Borbiconi, Morisot, Marchal, Signorino – Bastien (puis Becas, 45e), Proment
(cap.), D’Amico (puis Frutos, 45e)– Niang, Adebayor.
ASOA Valence : Allibert – Kossingou, Fabra,
Kante, Traoré – Calenda (puis Jarjat, 90e), Stephan (cap.), Fayolle
(puis Sanon, 64e), Fayard – Tchomogo, Moreira (puis Carmona, 77e).