Jean Fernandez : ''Interdiction de lâcher maintenant''

La séance d’entraînement de
mercredi a duré pas moins de 2h30. Est-ce une méthode pour obliger
vos joueurs à rester concentrés jusqu’au bout ?

Jean Fernandez : «J’ai pour principe que l’entraînement
doit toujours être plus dur que le match. Il y a toujours des temps forts
dans la semaine qui alternent avec des temps de récupération.
Cela nous réussit plutôt bien car nous n’avons pas rencontré
beaucoup d’équipes avec une condition physique supérieure
à la notre cette saison.»



Que vous inspire cette équipe de Valence
qui semble bien parti pour assurer son maintien en fin de saison ?

J.F. : «Valence est quelque peu perturbé par de gros problèmes
financiers et l’équipe semble faire bloc. J’avais été
les voir jouer à Nancy où ils avaient réussi à revenir
deux fois au score. C’est une formation bien organisée, agressive
en défense avec quelques joueurs de talent : Ousmane Traoré que
nous avions déjà repéré et qui serait sur les tablettes
d’Arsenal, le Brésilien Moreira qui n’est pas maladroit de
la tête, Oumar Tchomogo qui va vite et Grégory Carmona qui allie
vitesse et technique.

Ils se montrent également solides à l’extérieur :
sur 15 rencontres, il y en a 10 ou 11 où ils étaient à
égalité avec leur adversaire à la mi-temps.

Tous les matches vont être difficiles jusqu’à la fin de la
saison. Ce serait une grave erreur de penser qu’une rencontre est gagnée
d’avance. C’est la meilleure façon de se faire piéger.
Ce sont d’ailleurs souvent les matches qui s’annoncent comme «faciles»
qui posent le plus de problèmes.»



Vous aviez eu des mots très durs à
l’encontre de vos joueurs après le match aller…

J.F. : «Le comportement collectif et individuel des joueurs au match aller
était inadmissible et indigne de professionnels. L’état
d’esprit lors de cette rencontre avait été lamentable et
cela avait continué même après le coup de sifflet final.

Beaucoup de choses ont changé depuis. Les garçons ont beaucoup
travaillés, la confiance est de retour et l’on peut vraiment parler
d’esprit de groupe.»



Peut-on parler d’esprit de revanche avant
d’aborder cette rencontre ?

J.F. : «La motivation de conserver notre place au classement est largement
plus importante qu’une revanche du match aller. Quand on est dans le tiercé
de tête à neuf journées de la fin, on n’a pas le droit
de lâcher. La remontée est l’objectif du club depuis le début
de la saison. Il faut nous mettre à l’abri car dans le football
tout est possible, la récente dégringolade de Créteil ne
fait que le confirmer.»