Amiens se sent bien loin de la Licorne

La trêve tombe à pic pour tout le monde, pour les Amiénois
comme pour les Messins. Denis Troch doit en effet se déplacer en Lorraine
sans Mickaël Debève, l’ancien Lensois, sans Emmanuel Duchemin,
un autre milieu de terrain et sans Régis Dorn, l’attaquant récemment
enrôlé. A l’inverse, Cyrille Magnier (ex-Lens et Auxerre)
revient dans un groupe qu’il a quitté avant même le début
du championnat, sérieusement touché.

Partis par la route dès hier après-midi, les joueurs picards n’en
caressent pas moins le rêve de faire aussi bien qu’à Toulouse
où ils l’avaient emporté, créant une jolie surprise.
Ils s’appuient sur leurs aptitudes à bien faire face à un
adversaire pratiquant un jeu de qualité mais aussi sur l’absence
de pression que semble leur mettre le public du très joli stade de la
Licorne. Et le bilan chiffré plaide effectivement en leur faveur puisque
lors de leurs sept derniers déplacements ils ont remporté trois
victoires et fait à quatre reprises match nul, ces stats mêlant
coupe et championnat…même si à Gravelines, samedi dernier,
les Amiénois ont dû avoir recours aux prolongations pour battre
un club de Division d’Honneur. Mais la Coupe réserve toujours ce
genre d’aléas aux clubs plus huppés dans la hiérarchie.

En fait, c’est peut-être bien la victoire obtenue au Stadium toulousain
qui a été le déclic pour les visiteurs du jour car cela
faisait en fait près d’un an qu’Amiens n’avait fait
la loi loin de chez lui. Le succès obtenu dans la cité des violettes
a donc donné certaines idées aux partenaires de Luis Satorra.
Celui qui faillit bien devenir Messin à l’intersaison a parfaitement
trouvé sa place dans l’ensemble de Denis Troch, stabilisant la
défense et réussissant quelques buts décisifs face à
Gueugnon, Créteil ou Laval.

Amiens va donc s’attacher à brouiller les cartes messines dans
le dernier match de 2002 avec tout le respect dû à une équipe
que la formation picarde n’a plus affronté depuis…la saison
1950-1951. C’était (déjà) en Division II.