On vient, on gagne et on s'en va

C'est une lapalissade, pour produire du beau jeu, il faut être deux, et ce Monaco là était décidément bien trop pâle et timoré pour être venu chercher autre chose que le point du match nul. Didier Deschamps le reconnaissait d'ailleurs à l'issue de la rencontre, "Monaco ne méritait pas plus".



Côté Grenat, était-ce l'enjeu - Metz défait samedi pouvait, dans le pire des cas fermer la marche du championnat dimanche soir en cas de bons résultats de Sedan et Nantes - toujours est-il que les Grenats ont eu énormément de mal à se mettre en rythme et en mouvement.



Il est certes difficile de se libérer quand le doute s'est installé (trois défaites à domicile pour Metz, un point en déplacement pour Monaco) mais c'est bien deux équipes qui bredouillaient leurs rudiments de football qui se sont affrontées samedi soir.



Aucune véritable occasion en première période de part et d'autre, un festival de passes ratées, sur un terrain gras, il est vrai. Bien maigre et pénible à vivre pour les spectateurs, où chaque sortie messine dans l'antre de Saint Symphorien procure des frissons, souvent de peur, parfois de plaisir (ah ces matches contre Lyon ou l'AJ Auxerre) aux milliers de fidèles présents.



En seconde période, avec un peu plus de volume de jeu et de percussion qu'en première mi-temps, Metz a pris
légèrement le dessus sur un adversaire apathique et amorphe.

Bien insuffisant pour espérer l'emporter dans cette grisaille, jusqu'à cette action lumineuse Meyrieu - Régis - Jager, synonyme de délivrance et d'espoir.



Seule note positive de la soirée, ces trois points qui sont une bol d'oxygène salutaire et l'abnégation qui faisait dire à Jon' Jager que "la réussite avait enfin changé de camp".



La manière viendra plus tard, quand la confiance se sera installée durablement sur les bords de la Moselle, mais pour cela, note Albert Cartier "il va falloir impérativement enchaîner à l'extérieur pour ne pas jouer tous les matches à domicile avec le couteau sous la
gorge". Histoire d'éviter de toujours se retrouver dos au mur à domicile !