Morisot: ''Je me suis forgé un mental''

Flash back sur un Metz-Monaco de triste mémoire. Après un début de saison sur
les chapeaux de roue, Metz pouvait, en cette fin septembre 2000, décrocher une
place de leader du championnat, à condition de se défaire de l'équipe de la Principauté.


Mais un poison nommé Ludovic Giuly avait décidé de gâcher la fête des supporters
lorrains, en déployant tout son talent pour offrir une victoire méritée au club
monégasque.

Un malheur n'arrivant jamais seul, Metz allait perdre sur ce match deux piliers
de sa défense, Stéphane Morisot et Philippe Gaillot, et connaître ensuite une
lente descente vers les bas fond du championnat avec le dénouement que l'on connaît.




Le verdict des médecins fut sans appel pour Stéphane Morisot : une rupture du
ligament croisé antérieur synonyme de 5 mois et demi d'arrêt. Un coup dur pour
le jeune défenseur qui était alors en pleine ascension.

Près de 6 mois à prendre son mal en patience tout en essayant de positiver :
" Quand je me suis blessé j'ai tout de suite senti
que c'était assez grave car mon genou avait lâché. Il a fallu prendre le bon
côté des choses. J'en ai profité pour faire beaucoup de musculation et m'épaissir
un peu. Cette blessure m'a aussi aidé à forger mon mental. "

Et pour se " reconstruire " la passion du football peut se révéler comme une
ressource formidable: " Si on laisse tomber ce n'est
pas la peine de faire footballeur professionnel. Quand j'ai repris la préparation
physique, j'avais l'impression de repartir de zéro. Il a fallu s'accrocher mais
comme je fais un métier vraiment fantastique cela en valait vraiment le coup.
"



Après quelques apparitions avec l'équipe réserve de Francis de Taddeo et en matches
amicaux, Albert Cartier a décidé de titulariser Stéphane au poste de milieu défensif
pour la réception de Troyes, en l'absence de Gunter Van Handenhoven blessé. Un
poste qu'il connaît bien pour y avoir justement évolué avec le club de l'Aube
lors de sa montée en D1.

Alors, Morisot libero ou Morisot milieu défensif ? " J'aime
bien les deux postes mêmes s'ils sont assez différents. Le libero doit être
beaucoup plus attentif. J'ai plutôt fait une formation pour devenir arrière
central même si un footballeur professionnel doit aussi rester polyvalent.
".

Un retour sur la pelouse de St Symphorien effectué dans la plus grand sobriété
avec des relances propres, une bonne conservation du ballon et peu de fautes
commises. " Avant le match j'avais un petit peu d'appréhension
du fait que je n'avais pas joué en D1 depuis 10 mois, en plus c'était mon ancien
club ! Au niveau du rythme, j'étais content car je me suis senti bien. Il me
manquait encore des repères mais je pense que ça va revenir avec le temps. ".




De bonne augure pour la suite du championnat où Stéphane entend bien montrer
avec ses autres coéquipiers que le FC Nantes n'est pas le seul club formateur
de qualité en France : " Avec toute l'équipe on va
essayer de terminer le plus haut possible, avec la victoire à trois points tout
peut aller très vite. On est une équipe qui arrive à maturité encadrée de joueurs
d'expérience. "



Et, quand il s'agit de pronostics, la sagesse est de mise pour le langrois:
" Une place dans les dix premiers serait déjà une belle
performance !"