Metz, les pieds dans le tapis

La fête s'annonçait pourtant de fort belle manière : un temps estival (23° au coup d'envoi), un stade Saint Symphorien comble ainsi qu'une belle série en cours de trois matches sans défaite (et sans buts encaissés). Tout pour vivre, devant les caméras de le chaîne cryptée, un beau samedi de football. La victoire probante contre l'ogre lyonnais deux semaines plus tôt laissait présager de fort belles choses !



Hélas, les Messins se sont pris les pieds dans le tapis en s'inclinant logiquement sur leur pelouse (troisième défaite après Bastia et Lens) 2 buts à 0.



Les Grenats cueillis à froid ont été punis de façon précoce par l'inévitable tête de Pascal Nouma. Mais si la défense, a failli sur ce corner de Dos Santos, elle n'est pas la seule coupable. En rechutant, Metz a montré des limites que l'on croyait oubliées. Au fur et à mesure de la rencontre, Metz-Bastia de sinistre mémoire est revenu hanter les esprits du bon peuple grenat.



Sans inspiration, sans rythme et toujours en retard dans l'attaque du ballon, bien trop absente sur les duels, l'équipe messine a plus que souffert. Des balles aériennes (trop) vite perdues, des rares attaques égarées dans l'axe de la défense olympienne, bien peu finalement pour inquiéter une équipe marseillaise qui, à défaut de qualité, a affiché une volonté et une solidarité sans faille. Frédéric Meyrieu désabusé commentait d'ailleurs à la fin de la rencontre : "nous les avons trop regardés jouer!"



Seul (petit) point positif, la seconde mi-temps fut un peu plus engagée mais trop brouillonne à l'image de Tressor Moreno ratant son duel avec Vedran Runje (52ème).



On retiendra enfin pour la (toute) petite histoire l'altercation Espartero - Leboeuf, un Champion du Monde chambreur (contre son jeune vis à vis puis contre le public), se répandant dans la presse à l'issue du match contre l'homme en noir Monsieur Duhamel, dont l'arbitrage ne fut pas pourtant des plus favorable aux Grenats !



Sans se réfugier derrière ce penalty "oublié", comment essayer de gagner un match en étant dominé dans toutes les lignes ? Impossible ! Trois occasions en quatre-vingt dix minutes, c'est bien maigre. Une défaite d'une implacable logique après l'éclaircie du mois de septembre.



Les déplacements à Bordeaux et Lille s'annoncent déjà des plus délicats. Hormis sur Nantes (3 points en dix rencontres et à 7 points de Metz), la marge de manoeuvre des Grenats sur ses poursuivants est bien faible. Les joueurs à la Croix de Lorraine trouveront-ils les ressources nécessaires pour sortir la tête hors de l'eau ? Certainement en ne bafouillant plus les valeurs retrouvées et si vite perdues !