Grégory Proment : la flamme de la révolte

De mémoire de supporter on aura connu des transmissions de flambeau plus légères.
Titulaire au poste de demi défensif sous l'ère Muller, Grégory Proment s'est brusquement
retrouvé sous les feux de la rampe quand Albert Cartier lui a demandé de prendre
la place de " Captain Sylvain ". D'autant plus difficile à assumer que la mise
à l'écart du capitaine historique des grenats avait été mal interprétée par beaucoup.




Pour faire taire tous ses détracteurs, Grégory a mis les bouchées triples pour
assurer avec brio le maintien des grenats parmi l'élite. L'histoire aurait pu
s'arrêter là. Mais la vie n'est pas qu'un long fleuve tranquille. Une mauvaise
relance dans la surface lors du déplacement à Montpellier, immédiatement sanctionnée
par un but, aura réveillé toutes les critiques.

Une mésaventure que tous les défenseurs auront pourtant connue dans leur carrière,
mais qui pour le jeune défenseur originaire de St-Ouen provoque des réactions
disproportionnées.



Loin de se laisser abattre, Grégory Proment encaisse les coups avec philosophie
: " dans un sens, ce n'est pas plus mal, je suis le seul
à prendre et les autres peuvent jouer librement. ".

En attendant que le vent ne tourne, le libero des grenats s'est remis au travail.
Et sans rechigner les efforts, à l'image de la séance d'hier où il a joué les
prolongations en compagnie de Rachid Maatar :" je ne
suis pas parfait alors j'essaye de travailler mes points faibles. J'ai aussi un
peu perdu de ma confiance depuis mon erreur à Montpellier mais je pense que ça
va revenir progressivement.".



Le travail finit toujours par payer et Grégory reste sur une sortie sans fautes
face au leader lensois. Une prestation qui aurait pu lui remettre un peu de baume
au coeur si elle n'avait pas été entachée d'une défaite : " contre
Lens nous avons produit du beau jeu, mais il nous a manqué la réussite. Sur une
de leur seule occasion ils ont marqué. ". Vraiment rageant, peut être
trop pour Grégory qui n'a pu retenir ses larmes au coup de sifflet final " J'étais
très touché après mon erreur de Montpellier et j'avais à coeur de me rattraper.
Mes larmes sont sorties toutes seules, je n'ai pas pu contrôler grand chose. "
Une image touchante mais qui illustre parfaitement son envie de bien faire.



Grégory Proment sait qu'il devra manger son pain noir en attendant des jours meilleurs.
La réussite ne peut que tourner et si ses coéquipiers font preuve d'autant d'abnégation
que lui, le ciel ardennais pourrait éclaircir le moral des grenats dès ce week-end.
Une rencontre qui s'annonce très disputée même si les sedannais réussissent plutôt
bien au FC Metz : " J'ai vu leur match à Auxerre et ils
sont toujours dangereux. Ils sont bien en place et ont de bons attaquants. Il
faut quand même se méfier de cette équipe. Comme nous avons perdu à domicile,
il va falloir aller chercher les points à l'extérieur. ".



Les sedannais sont prévenus, le Général Proment est fin prêt pour la bataille
des Ardennes.