Incrédules et stupéfaits, comme assommés par cette nouvelle à laquelle plus personne ne croyait, tant les reports avaient usé tous les espoirs, les salariés du club, Patrick Razurel ainsi que les Présidents Carlo Molinari et Jean-Paul Scheid, découvraient le verdict de la commission d'appel de la DNCG qui confirmait la rétrogradation en National du club azuréen, promu en Ligue 1 à l'issue de la saison 2001/2002.
Sobrement Carlo Molinari parlait " d'une décision inespérée ", alors que Patrick Razurel rappelait qu'il travaillait depuis de nombreux jours sur l'organisation des déplacements et sur les primes de Ligue 2. Et que dire de la campagne d'abonnement dont le coup d'envoi, via un mailing destiné aux anciens abonnés, avait été donné mardi dernier !
Metz se retrouve donc de ce fait bel et bien repêché à l'issue d'un feuilleton estival à rebondissements qui avait débuté le 14 mai en première instance.
Les Azuréens qui n'ont pas convaincu la DNCG malgré une succession incroyable de reports, dont ils ont eu pourtant tout le loisir de profiter, crient à l'injustice et même au complot.
Maurice Cohen, l'homme pressenti pour présider aux destinées du club niçois, perdait hier même son sang froid : " C'est tout simplement catastrophique pour le club et pour la ville. Depuis huit jours que l'on nous tient en haleine ! Depuis huit jours tout a été fait pour donner des garanties. Mais Monsieur Molinari a été plus fort que nous, grâce à ses 35 années de première division. Il a été le détonateur... ".
C'est faire trop d'honneur au Président messin que de lui accorder une telle importance ; alors que dans le même temps le Sénateur-Maire de Nice, Jacques Peyrat retirait hier toutes ses délégations et fonctions ès qualités à son premier adjoint Gilbert Stellardo, acteur principal du plan de reprise !
Toujours est-il que le bouillant premier magistrat niçois parle aujourd'hui d'aller plaider sa cause auprès du Ministre des Sports...
Qui détient la clé d'un tel fiasco ? Quatre changements de propriétaires cette saison, dont certains entourés d'une aura sulfureuse ; un conflit larvé depuis des saisons entre la section amateur et la section professionnelle ; des repreneurs fantoches (saoudiens, suisses, anglais ?) annoncés depuis mai et supplantés par un plan Perrin-Dayan-Stellardo-Cohen la dernière semaine.
Si celui-ci était annoncé à corps et à cris comme crédible par le front municipal, il n'aura malheureusement servi à rien.
Et voilà les pauvres supporters niçois d'un club centenaire " floués " et bernés, qui n'ont plus que les yeux pour pleurer. Certains passent leur rage en se défoulant par mails, par des appels " anonymes " ou en appelant sur les forums Internet du club niçois à saccager les voitures lorraines lors des prochaines migrations estivales !
Ils se rendront rapidement compte que si, en apparence en tout cas, le tour de table de bric et de broc pouvait laisser espérer un repêchage, ce n'est certainement pas du côté de Metz qu'il faut chercher les raisons de ce " ratage " monumental.
Que pèse le communiqué officiel du club grenat au soir d'un ultime report incompréhensible ? Qui fuira ses responsabilités et aura l'aplomb de leur faire croire cela ?
Au siège du club mosellan hier soir on se contentait d'apprécier ce sauvetage providentiel, sans excès ni fanfaronnade.
Il est vrai que dans les semaines à venir la réalité du championnat rappellera le groupe Grenat à la réalité. Puisque les instances de contrôle l'ont décidé Metz est un club de Ligue 1, soit. Mais en pastichant un discours politique récent, tenu un certain soir de mai, cette situation " oblige " Metz à tenir sa place au niveau sportif l'an prochain et surtout à avoir une image à la hauteur de ce repêchage.
Le temps presse, la reprise a lieu dans un peu plus d'un mois, aux joueurs (qui doivent une revanche à leurs supporters) de mériter ce maintien et de redorer sur les stades de l'Hexagone un blason forcément terni par les rumeurs nauséabondes venues du Sud…
DNCG : L'ultime rebondissement ?
La nouvelle est tombée hier en fin d'après-midi sur le coup de 18h15, via un appel téléphonique d'un journaliste d'une grande radio périphérique. Peu de temps après une dépêche AFP venait confirmer la nouvelle : Nice était rétrogradé en National avec pour corollaire le maintien du FC Metz en Ligue 1 !
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