Carlo Molinari : ''Fernandez ou Remy''

Comment allez-vous Président depuis samedi soir
22 heures ?

Carlo Molinari : "La cicatrice n'est pas fermée, c'est sûr, on ne peut pas
effacer aussi rapidement une déception. Il y a la réalité avec une sanction sportive
qui est tombée. Nous pensions avoir les moyens de gagner ce match mais nous n'avons
pas su le faire.

C'est la vie, je ne dis pas qu'il faut tourner la page mais il faut simplement
se souvenir des erreurs qui ont été commises pour ne plus les commettre et pour
repartir sur des bases nouvelles avec une mentalité nouvelle et des garçons qui
auront envie de faire retrouver au club la première division au plus vite et de
redonner au club les valeurs qui sont les siennes : la solidarité, la volonté
et l'amour du maillot qui tend un peu partout à se perdre."



Comment s'est déroulé le conseil d'administration hier matin ?

Carlo Molinari : "J'ai été réconforté en retrouvant autour de moi des gens
solidaires qui veulent apporter leur contribution et leur aval à l'entreprise
qui va être menée pour remonter. Le conseil d'administration dans l'unanimité
de ses membres a fait corps et m'a soutenu dans ma démarche. Les querelles d'il
y a dix-huit mois sont passées et effacées."



Quel est le profil de l'entraîneur que vous recherchez
pour remplacer Gilbert Gress ?

Carlo Molinari : "Je recherche surtout un entraîneur expérimenté. Il faudra
qu'il connaisse le monde de la D2 qui a énormément progressé en France sur le
plan du jeu. Cette personne devra également avoir vécu la joie de la montée
en connaissant l'organisation à mettre en place autour de l'équipe pour remonter
rapidement.

Jean Fernandez est le plus proche du profil que l'on recherche. Patrick Remy,
ancien joueur du club, a également ces qualités là. Le choix devrait se faire
entre ces deux garçons, il va falloir les départager et ce sera un combat très
serré. Je dois rencontrer les deux hommes rapidement, j'ai besoin de connaître
leur projet et sentir comment ils fonctionnent. Le choix définitif devrait être
annoncé en fin de semaine."



Pratiquement tous les joueurs sont encore sous contrat. Existe-t-il des clauses
particulières relatives à une descente en D2 ?

Carlo Molinari : "Non absolument pas, nous n'avions d'ailleurs jamais prévu
d'ajouter des clauses en cas de descente en D2 dans nos contrats. Il y a quatre
garçons de libres : Philippe Gaillot, Pascal Pierre, deux piliers de l'équipe
que je vais regretter et qui auraient pu sûrement nous être d'une grande aide
cette saison s'ils avaient été épargnés par les blessures. Il y a aussi Patrick
Moreau et Joseph-Désiré Job dont les prêts touchent à leur fin et qui vont repartir
dans leurs clubs respectifs."



Avez-vous déjà commencé à vous informer sur le championnat
de D2 auprès de vos amis présidents d'autres clubs ?

Carlo Molinari : "J'ai eu beaucoup de marques de sympathie de la part des
présidents de D1 et de D2. Nous savons comment fonctionne la seconde division.
Le problème est essentiellement économique. Il va falloir caler nos dépenses sur
nos recettes et c'est un chantier énorme qui se présente mais la qualité des hommes
on la retrouve dans la difficulté. Aujourd'hui nous sommes en difficulté financière
car le championnat aura été pour le moins chaotique et n'aura pas répondu aux
espérances des uns et des autres. Il va falloir repartir sur des bases nouvelles
avec l'espoir d'une remontée dès la première année."



Gardez-vous un oeil du côté de Nice qui pourrait être rétrogradé pour raison financière
?

Carlo Molinari : "On parle beaucoup des difficultés de l'OGC Nice. D'après
mes renseignements le dossier est très important. Je me refuse à faire des prédictions
heureuses dans ce domaine parce que les gens trouvent généralement les solutions
au dernier moment.

En 1967 nous étions montés grâce à deux points gagnés sur tapis vert. Si l'OGC
Nice n'est pas en règle pour disputer le championnat de D1 et nous aidait à nous
"repêcher" ce serait la cerise sur le gâteau."