Capitaine Fracasse

Le public messin se tait et attend la délivrance, elle peut être au bout des 8 jours qui nous attendent, elle peut aussi s'éloigner quasi définitivement.
En réalité, il nous faut penser qu'alors que Lorient recevra Sedan et que Guingamp ira à Montpellier, nous bénéficierons (?) de cette «journée double»
à Monaco et contre Sedan. Ensuite, nous serons enfin, trois mois après tout le monde, à jour de calendrier et à égalité de matches à disputer avec nos
adversaires directs.



Le match à Monaco est-il vital ? Il le sera certainement si nous gagnons et dans le bon sens... En fait, c'est plutôt le
diptyque Monaco + Sedan qui sera primordial, et pas seulement le match de demain. En marquant 4 points
d'ici mercredi prochain, et quels que soient les résultats de Lorient et Guingamp samedi, on recevrait Rennes en
dehors d'une position de relégable, peut être même pour jouer déjà le maintien si Guingamp-Bordeaux et
Nantes-Lorient nous sont favorables ce jour là.



Maintenant j'ai déjà évoqué le cas d'une défaite, qui quoi qu'on veuille penser est dans la logique vu nos performances cette année, même si Monaco
déçoit de son côté. Un défaite demain, ce n'est pas encore la relégation assurée (sauf si contre Sedan...), c'est cependant la quasi-certitude que
nous devrons de toutes manière ne pas perdre le dernier match contre Lorient pour espérer nous maintenir.



On dit que Monaco déçoit, mais c'est essentiellement à l'extérieur (10 défaites et une victoire). A domicile, en 15 rencontres, ils n'en n'ont
perdues que 2 (dont la toute première, à froid si on peut dire) avec 8 victoires à la clé. C'est un bilan très proche de celui d'Auxerre et
Bordeaux à domicile, meilleur que celui du Paris SG au Parc. C'est exactement le même bilan à domicile que Marseille et Troyes. A part Paris
(et donc Monaco) où nous n'avons pas encore joué, je viens de citer cinq équipes chez qui nous avons perdu à chaque fois, à chaque fois sans
démériter mais à chaque fois nous sommes repartis bredouilles. C'est cela qu'il faut changer alors même que les occasions de le faire se réduisent.



Il faut que nos joueurs sachent y croire sans s'enflammer et s'exposer au retour de bâton si courant cette saison. Il faut que nos joueurs jouent leur
chance jusqu'au bout, ils doivent se sentir impliqués entièrement.



On sent un frémissement chez des « grands clubs français » qui commencent à
se rendre compte que 40 pros dans l'effectif c'est trop. Ce même frémissement atteint l'Angleterre où de nombreux clubs voudront dégraisser
paraît-il. Le débat s'installe en Italie sur l'intérêt d'acheter profusion de joueurs étrangers de nationalités différentes quand on voit leur faible
implication dans les Coupes d'Europe.



Cela doit vous faire réfléchir joueurs grenats. A part pour un ou deux d'entre vous qui se recaseraient relativement facilement, il est de plus en
plus clair que votre meilleure chance de joueur en D1 l'an prochain, c'est d'y jouer avec Metz. Alors battez-vous comme il le faut, donnez vos tripes à
ce match, au suivant et au suivant encore. Le chemin de croix dure encore cinq stations, mais j'espère que vous vous serez décloués vous-mêmes de
cette croix avant.



Allez Metz,



Capitaine Fracasse