Sylvain, vous avez pensé mettre un terme à votre
carrière à la trêve. Qu'est-ce qui vous a finalement poussé à continuer ?
Ma décision était prise depuis quelques temps déjà. On m'a posé la question
hier soir de manière très précise et il était nécessaire que je clarifie la
situation.
C'est important pour le club d'avoir le temps de préparer ma succession et
aussi pour moi de penser à ce que sera ma vie d'après terrain. C'est vrai
qu'avant la trêve j'ai eu un petit coup de pompe. Quand on vit une situation
d'échec et qu'on a des responsabilités, on se pose forcement des questions.
Mais la coupure, même si elle était courte, m'a fait du bien.
Albert m'a dit qu'il comptait beaucoup sur moi pour ses débuts d'entraîneur
et je ne pouvais que difficilement refuser parce qu'on a tellement de souvenirs
en commun, tellement de vécu.
Joël m'aurait, je pense, aussi renouvelé sa confiance mais de toute façon
un capitaine ne peut pas abandonner son navire en plein océan qui plus est
quand ce dernier est en difficulté.
Quand vous aurez raccroché vos crampons, verra-t-on
Sylvain Kastendeuch sur un banc de touche en tant qu'entraîneur ?
Mon avenir n'est pas défini mais je ne m'inquiète pas outre mesure. Pour
le moment je dois m'investir totalement sur le plan sportif, ensuite on verra
en fonction des rencontres que je vais faire et des propositions que j'aurai.
Il y a tout de même peu de chances que je sorte du milieu du foot. Par contre,
je ne me vois pas entraîneur. Dans le club ou ailleurs il y aura beaucoup
de choses à faire.
Vous avez évolué avec Albert Cartier au sein de
la défense messine et maintenant il est votre entraîneur. Comment jugez-vous ses débuts?
A l'époque où j'évoluais avec Albert, nous étions tous deux aux portes de
l'Equipe de France. Je l'ai ensuite connu en tant qu'entraîneur adjoint et
maintenant en tant qu'entraîneur.
Pour ses débuts il répond à l'attente de tout le monde, les résultats devraient
lui permettre de s'épanouir totalement.