Pour Metz, bien malheureux (deux poteaux et un premier but encaissé entaché
d'une main), la mauvaise série se poursuit. Mais les hommes de Joël Müller ont
toutefois montré de belles qualités, notamment en première période. Mais le
bilan de trois défaites en quatre matches et de huit buts encaissés, impose
aux messins de réagir face à Lens, dimanche prochain à Saint-Symphorien, s'ils
ne veulent pas glisser dans le bas du classement.
Chasser les doutes. Tel est l'enjeu de ce Saint-Etienne-Metz. Les Verts sont
relégables au coup d'envoi après une série de sept matches sans victoires. Robert
Nouzaret a été remplacé par John Toshack, ex-coach du Real Madrid, qui a "fêté"
son arrivée par un échec à Sedan la semaine passée. Le choc psychologique n'a
pas eu lieu.
Les Grenats ne sont pas au mieux : avec deux défaites et un nul lors de leurs
trois derniers déplacements, l'erreur n'est plus permise. Philippe Gaillot toujours
absent a été rejoint par David Régis à l'infirmerie, la défense voit cependant
le retour de Geoffray Toyes après 6 semaines d'inactivité. Au milieu de terrain
Joël Muller a titularisé le jeune Grégory Leca, alors qu'en attaque on retrouve
Sergueï Skachenko épaulé par Eric Hassli, Gérald Baticle jouant un peu plus
en retrait.
Pas de round d'observation, le match est engagé, avec d'entrée un gros pressing.
Il est stéphanois. Mais paradoxalement, la plus belle occasion est messine:
Sébastien Schemmel centre pour la tête de Sergeï Skachenko. Son compatriote,
Maxime Levytzky, surpris, ne peut qu'effleurer le ballon, qui termine sa course
sur la transversale (7'). Métamorphosés, et profitant de nombreux espaces dans
les lignes vertes, les messins jouent haut, exercent un pressing de chaque instant,
Baticle relayant le milieu pour Eric Hassli et Sergueï Skachenko qui pèsent
sans cesse sur la défense stéphanoise.
A la moitié de cette première période, Saint-Etienne tente de se relancer par
l'intermédiaire de Stéphane Pédron et de Patrice Carteron auteurs de deux frappes
splendides : Celle de Carteron est déviée par Mondragon et heurte la transversale
pour finir (24'). Celle de Pédron frôle la lucarne (25'). 1 barre partout !
Puis 2 à 1 ! Suite à un corner messin, et un cafouillage devant la surface,
Frédéric Meyrieu balance, du gauche, un missile sur la barre transversale de
Maxime Levytzky (34'). Le gardien stéphanois est encore mis à contribution deux
minutes plus tard. Sorti de façon hasardeuse, il perd le ballon. Et voilà dans
les pieds de Frédéric Meyrieu, qui centre pour Gérald Baticle dont la tête est
sauvée sur sa ligne par Jean-Guy Wallemme. Pendant ce temps, Levytzky rejoignait
sa cage à grandes enjambées (36'). C'est chaud, et on ne s'ennuie pas. Il doit
sortir au devant de Sergueï Skachenko. Les deux hommes se percutent mais Levytzky
parvient tout de même à contrôler le ballon (45').
Le match repart sur le même rythme endiablé. Et revoilà déjà Pédron qui décoche
une grosse frappe du gauche. Celle-ci, des 20 mètres, est contrée. Corner. Et
grosse conséquence: Lucien Mettomo se jette et s'y prend à deux fois pour ouvrir
le score. Tout le monde a vu une main du défenseur des Verts. Pas M. Vileo !
(1-0, 52'). Pour Joël Muller, toutefois, l'incident est grave. "C'est plus facile
de marquer avec la main. Si nous étions restés à 0-0, la tension aurait été
différente et les spectateurs ne se seraient pas autant libérés." Les messins
un peu sonnés marquent le pas; nouveau corner de Stéphane Pédron. La défense
messine repousse et le ballon se retrouve dans les pieds d'Alex, qui signe des
20m une reprise de volée qui s'en va sur la transversale (61'). 2 barres partout
! Alex, intenable repart de plus belle: nouvelle reprise acrobatique, à bout
portant cette fois. Faryd Mondragon ne se laisse pas impressionner et repousse
(65').
Le jeu s'étiole, les 22 acteurs commencent à montrer quelques signes de fatigue.
Au vu du rythme de la première heure c'est légitime. Relation de cause à effet?
Le match, jusque là fort correct, se muscle à l'image de ce tacle à retardement
par derrière de Laurent Huard sur Dany Boffin, qui sort sur une civière (72').
Le stéphanois s'en sort bien avec un simple carton jaune. Sur l'action qui suit,
Christophe Sanchez adresse un lob malicieux à Pédron, qui peut filer au but.
Le Stéphanois a tout son temps pour ajuster Mondragon. Un moment d'hésitation
de l'attaquant et Faryd se couche parfaitement (72'). 5 minutes plus tard, sur
une remise de la tête, Alex enchaîne un contrôle-frappe pied droit croisée en
pleine surface qui laisse la défense messine et Mondragon sur place (2-0, 77').
Geoffroy-Guichard exulte. Coup de massue pour les Messins.
D'ailleurs, les hommes de Joël Muller n'y sont plus vraiment. Les tirs de Frédéric
Meyrieu (85') puis de Sergueï Skachenko (89') ne changent rien à l'affaire.
Saint-Etienne s'impose comme l'an passé sur le score de 2 buts à 0.