Metz se rassure

Pas de round d'observation sur la pelouse de Saint Symphorien puisque Metz attaque
la rencontre tambour battant. Et les spectateurs messins n'auront guère à attendre
pour découvrir les velléités offensives de leur équipe. Ainsi, dès
la 4ème minute, un "une-deux" Moreno-Baticle décale Mario Espartero
qui profite de la remise de Baticle pour presser Stéphane Hernandez et tromper le
malheureux Jérôme Alonzo. Le rythme ne faiblit pas et Moreno ou Baticle virevoltent
à la pointe de l'attaque messine, à en donner la nausée jusqu'à l'écoeurement
aux défenseurs stéphanois. Après ce premier quart d'heure où le pressing messin
est important, la rencontre se stabilise en milieu de terrain. La pression des
derniers jours, l'enjeu de cette rencontre y sont sans doute pour quelque chose,
tout autant que la pluie glaciale qui commence à s'abattre sur Saint Symphorien.
Premier coup dur pour les messins : Tressor Moreno victime d'une élongation, quitte
ses coéquipiers dès la 21ème minute, remplacé par Jonathan Jager. Metz veut s'imposer
et presse Saint Etienne très haut. Les Verts plein de bonne volonté mais trop
brouillons, ne sont guère dangereux et seuls les dernières minutes sont à leur
avantage. Ainsi une série de corners en fin de mi-temps font parcourir quelques
frissons dans les travées bien garnies de Saint Symphorien. Sur l'un d'eux, une
reprise de Christophe Sanchez était repoussée par Faryd Mondragon, qui fête ce
soir son grand retour !(44').



Les Stéphanois poursuivent sur leur lancée au retour des vestiaires. Metz cherche
son second souffle et Christophe Sanchez, bien malheureux, trouve la base du poteau
sur une tête puissante (53'). Deux minutes plus tard, Pascal Pierre commet une
main dans la surface sur un tir d'Alex. C'est le penalty ! Faryd Mondragon bien
campé sur sa ligne affronte à la manière d'un gardien de handball le petit Brésilien.
Ce dernier tir en force à mi hauteur sur la droite du portier messin, mais Faryd
d'une superbe parade repousse le tir d'Alex (55') . Saint Symphorien explose !
Et que dire de l'équipe messine qui se précipite autour de son gardien ! Pour
un retour, c'est un retour gagnant ! La chance qui les a tant fuit cette saison,
est bien présente. Metz veut décrocher ces trois points, et ce coup de semonce
a bien été compris par le dernier rempart messin : la "baraka" et la classe d'un
gardien ne doivent pas suffir pour s'imposer dans un tel match. Sur une relance
instantanée, de Faryd Mondragon, Jonathan Jager s'envole sur le côté gauche de
l'attaque messine, avant de conclure victorieusement sa contre-attaque (78').
2-0, le public respire et alors que la neige fait son apparition, les premières
"ola" parcourent le stade. Mais Saint-Etienne n'a pas encore touché le fond :
sur un coup franc du gardien colombien, Jager double son compteur personnel pour
une victoire sans appel 3 à 0 (84'). La messe est dite, les dernières minutes
sont cruelles pour les Verts, impuissants et abattus. L'occasion pour le public
messin de chambrer les Stéphanois, dont les "supporters" tirent des fumigènes
sur la pelouse mais surtout sur les spectateurs messins en tribune sud et est
!



Les autres résultats de la soirée (lourde défaite de Toulouse au Parc contre le
PSG, énième défaite de Strasbourg sur sa pelouse) permettent à Metz de se donner
de l'air puisqu'à présent (et avec un match en retard), les grenats laissent les
Toulousains et les Stéphanois respectivement à 5 et 6 points.