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John Jager: la rage de réussir

Une passe décisive pour Baticle à Monaco, un but face à Troyes: Jonathan Jager revient en forme après une période creuse. L'occasion de se livrer à une interview pour le www.fcmetz.com
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Ces derniers temps, tout le monde
y va de son analyse pour expliquer les problèmes de la défense messine, mais
comment expliques-tu le regain d'efficacité de l'attaque ?


Je pense que l'on prend beaucoup plus de risques au niveau offensif car on doit
gagner des matchs et pour gagner il faut marquer. Mais en attaquant on se découvre
aussi plus facilement, c'est pour cela qu'on prend plus de buts. L'important
est d'en marquer toujours un de plus que l'adversaire.



13 buts avec Louhans-Cuisaux l'an passé, 3 depuis le
début de saison avec le FC Metz, comment expliques-tu cette baisse de rendement
? Par une grande différence de niveau entre les deux divisions ou par un manque
de réalisme/chance de ton côté ?


C'est sûr qu'il y a déjà un changement de niveau entre les divisions.
Je savais très bien qu'en revenant en D1 je n'allais pas marquer autant qu'à
Louhans. Je n'ai pas beaucoup joué les 6 premiers mois de cette saison et quand
je me retrouvais sur le terrain je me mettais une pression supplémentaire. C'est
peut être pour cela que j'ai vendangé trop d'occasion ces 6 premiers mois.



Selon toi, un jeune joueur a-t-il plutôt intérêt de
faire comme toi et d'aller s'aguerrir en D2 ou alors il n'y a rien de tel que
l'expérience de la D1 ?


Je pense que la D2 c'est bien pour jouer et moi j'avais besoin de jouer. A Louhans,
j'ai fait tous les matchs et je me suis mis en confiance en marquant des buts.
Donc oui pour un jeune joueur c'est plutôt bénéfique de faire une saison ou
deux avant de venir en première division.



Les attaquants sont plus exposés médiatiquement que les autres joueurs. Comment
gères-tu cette pression ?


Nous les attaquants savons dès le départ qu'en cas de problèmes nous serons
les premiers visés, au même titre que le gardien. Il faut faire abstraction
de tout ça et faire notre travail de notre mieux.



Face à Troyes, tu es venu dédier ton but à Albert Cartier.
C'était une manière de lui dire merci de la confiance qu'il t'accorde ?


Albert me fait confiance depuis le début et j'avais très envie de lui rendre
cette confiance sur le terrain. Quand j'ai marqué je n'ai pensé à qu'une chose,
c'était de le remercier.



Tu nous avais confié que tu aurais aimé être grand et
costaud.Penses-tu que c'est un atout pour un attaquant dans le football moderne
?


(Rires) Oui c'est une qualité mais en attaque c'est bien d'avoir les deux profils
: un attaquant physique et un autre petit et vif. C'est sûr que j'aurais aimé
être grand car mes partenaires me charrient souvent en me disant que je me fais
trop bouger.



Albert Cartier nous a récemment confié que dans le football moderne,
les attaquants ont besoin d'espace c'est pourquoi il préférait aligner 2 attaquants
en pointe plutôt que 3 comme le réclament certains supporters. Te considères-tu
aussi comme un dévoreur d'espace ?


J'ai besoin de beaucoup d'espace. Ma qualité première c'est de bouger dans ces
espaces et le système à deux attaquants me convient beaucoup mieux. L'autre
soir j'ai regardé Lyon face à Arsenal et on voyait les attaquants lyonnais à
trois en attaque qui se marchaient sur les pieds.



As-tu un modèle dans le milieu du football professionnel ?


J'adore Romario. Il est petit, vif et très adroit devant le but. Il ne perd
que très rarement ses face à face avec les gardiens.

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