A. Cartier : "On a brûlé les étapes"

Première défaite en un mois, en terre toulousaine alors
que vous souhaitiez plus que tout - pour des raisons diverses - prendre les trois
points de la victoire, quelle est votre première réaction ?



Albert Cartier : Ma première réaction est d'être forcément déçu, car au
vu de l'entame du match, de notre première mi-temps et des occasions que nous
avons eues, nous aurions du pouvoir tuer le match rapidement et nous imposer.
Je suis déçu parce que je pense que nous n'avons pas été assez efficaces pour
prendre nos distances face à Toulouse. Mais si le résultat est une chose, le comportement
des joueurs est tout autre, je n'ai rien à leur reprocher !



Comme au match aller chaque équipe a eu sa mi-temps, mais
cette fois ci Toulouse a fini en trombe en vous faisant très mal, comment expliquez-vous
leur victoire ?



A.C : En seconde période, le TFC a marqué deux buts sur coups de pied arrêtés.
On a souffert, ils nous ont forcé à jouer plus bas. Ce que je note c'est que l'on
a excessivement souffert de la chaleur, les joueurs étaient " carbonisés ", "
entamés ", on a peut être trop donné en première mi-temps. Cela nous a coûté les
deux buts. On a l'occasion à 1-1 de prendre l'avantage par une frappe de Philippe
Gaillot détournée " par un joueur qui passe " (sourire), et donc de
prendre l'ascendant. Mais cela fait partie du jeu. A partir de là, je pense qu'on
a voulu brûler les étapes en jouant plus long et chez eux trop rapidement. On
a oublié notre jeu de passes si efficace de la première période et de fait il
y avait plus de déchets dans notre jeu.



Samedi soir ce sont les vacances, la préparation d'une
nouvelle saison va bientôt débuter où est ce déjà bien entamé ?



A.C : La préparation de la saison prochaine est déjà établie, déjà " calée
" pour les stages, tout comme les matches de préparation (NDLR : il y en aura
cinq). Concernant les transferts, nous en reparlerons, car je souhaite d'abord
avoir l'accord du Président Molinari pour vous dévoiler les noms des garçons qui
nous quitteront et les noms des renforts souhaités.

J'ai vu la majeure partie des joueurs pour lesquels cela peut bouger. Je vais
revoir tout le groupe pour faire le point sur les six mois écoulés et aussi écouter
leur " retour " sur cette période.



Rachid Maatar (NDLR : entraîneur-adjoint) et Philippe
Simonin (préparateur physique) seront ils encore présents l'an prochain ? (NDLR
: il reste un an de contrat à Pascal Janin, l'entraîneur des gardiens et des 17
ans)



A.C : C'est mon souhait. C'est aussi celui des joueurs. Nous allons rencontrer
les dirigeants à ce sujet, car je ne suis encore théoriquement et statutairement
qu'entraîneur-adjoint.



En consultant le programme des entraînements de la semaine
il y a de quoi être surpris (tournoi de tennis ballon, de volley, de badminton,
de tir à l'arc), pourquoi ces choix ?



A.C : Sur le plan physiologique les garçons sont prêts et " OK ". Par contre
il faut entretenir leur envie de gagner en proposant d'autres activités. Ce match
est important pour tout le monde, pas seulement pour Bordeaux ! Les joueurs seront
cette semaine du premier au dernier jour en situation de compétition. Ce sera
la première fois cette saison.



Sylvain Kastendeuch va faire son retour et ses adieux,
comment cela va-t-il se passer ?



A.C : Il est un peu tôt pour en parler, il sera de la soirée. Mais on va
voir ensemble dans la semaine de quelle manière.



Nantes champion de France, cela vous inspire quoi ?




A.C : C'est un beau champion ! Mais c'est le championnat français qui veut
cela. Il est difficile et long, on ne devient pas champion de France par le fait
du hasard. Si le LOSC avait été champion, j'aurais dit la même chose. Tout le
football français se retrouve dans ce champion là. C'est le fruit d'un long travail,
de tout un club, de toute une structure ; le fruit d'un travail de quelques années.
Le plus dur va arriver pour eux, il leur faudra être armés pour se maintenir au
niveau européen, d'autant plus qu'ils vont sans doute devoir gérer des probables
départs.